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12 septembre 2011

CINEMA- ET MAINTENANT ON VA OU ?: SAGESSE OU UTOPIE ?

Sfilm

La réalisatrice Libanaise NADINE LABAKI traite avec ce film un sujet qui est, hélas, toujours d'actualité et qui n'a toujours pas trouvé de réponse ( c'est pour cela que la question " Et Maintenant on va Où?" est posée seulement à la fin du film).

Certains on voulu voir ce film comme une utopie ( une réalité difficilement accéssible voir un reve irréalisable);le propos de LABAKI ne me semble pas celui là car le cinéma est parfois comme ici une façon de réflèchir sur le réel à partir d'une représentation fictionnelle qui montre que si on associe le réel d'une situation inquiétante avec ce qui peut être un rêve réalisable, l'utopie devient pédagogique et relève alors du possible. Comme le dit LABAKI "il y a ceux qui voient les choses telles qu'elles sont et se demandent pourquoi? et ceux qui, comme elle, imaginent les choses telles qu'elles pourraient être et se disent Pourquoi pas"

Dans ce film ce sont les femmes, aidées par le curé chrétien et le cheik musulman du village qui agissent pour rendre cette utopie possible. Tous les moyens sont bons pour que les hommes ne pensent plus à s'entretuer mais continuent de vivre comme par le passé dans le respect de l'autre qui est différent.

La réalisatrice a pleinement conscience que son film ne va pas suffir à changer le monde et l'hypocrisie des sociétés "on est encore loin de trouver la sagesse". Au Liban (comme dans d'autres endroits pour pas dire partout) "le pire reste possible". Elle cherche non pas à délivrer un message mais seulement à faire que les choses bougent dans les têtes de celles et ceux qui verront son film et qui ne seraient pas encore convaincu que la fatalité n'est pas irrémédiable.

"Et maintenant on va où" est comme elle dit encore: " un divertissement pour faire rire et pleurer en même temps". Certaines séquences relèvent de la comédie musicale avec de la musique, des chants et des danses, pour créér des moments d'autenticités que tout le monde apprécie (fêtes...). Le fait d'avoir eu recours à des acteurs non professionnels évite que l'on se focalise sur une ou des personnes ou que l'on porte un jugement en fonction de critères phylosophiques, religieux ou politiques (le role du curé est tenu par un musulman et celui du cheik par un chrétien; les femmes elles aussi adoptent de concert la religion de l'autre et s'affrontent à leur mari en leur demandant ce qu'ils vont faire maintenant : les tuer elles aussi ?).

LABAKI entend continuer de travailler au LIBAN; pour le choix des sujets elle dit: " je fonctionne à l'instinct" et laisse une partie du tournage à l'improvisation ce qui l'oblige à faire un gros travail au montage. Son film a été présenté à Cannes et à la différence du film Iranien "Aurevoir", précédement commenté, il a passé sans encombre les visas des autorités politiques et religieuses du LIBAN. 

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Commentaires
M
les rôles inversés.
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