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24 octobre 2011

CINEMA- TINTIN LE SECRET DE LA LICORNE : AVENTURE SANS FLOTTEMENT

tintinQuand un grand réalisateur américain découvre un grand auteur de BD européenne forcement que ça débouche sur une admiration réciproque. STEVEN SPIELBERG et HERGE associés pour produire un épisode inédit des aventures de TINTIN au cinéma en 3 D n'était guère envisageable surtout quand on sait le peu d'intérêt du public américain pour les BD de la vieille europe.

Dans les années 50, il n'était pas toujours évident de lire tous  les Tintins,  alors beaucoup d'enfants se retrouvaient, comme moi, le jeudi après-midi au patronage, dans l'ancienne salle de cinéma "l'essor", pour assister à  un épisode de Tintin commenté par le curé qui fesait passer les diapos sur un petit écran. Et déjà là on ressortait content.

TINTIN est un personnage à la personnalité limpide, un reporter qui a ses amis pour famille alors il les entraine dans ses aventures  et n'hésite pas à les sauver, à les soigner et les protéger quand il le faut. Souvent ses amis arrivent même à mettre en avant  tout ce qu'il n'est pas car Tintin ne boit pas, ne fume pas, il ne jure jamais, il n'a jamais peur et sait agir vite pour se sortir d'une situation délicate face à des ennemis vindicatifs. Il est courageux mais pas téméraire. Son mêtier de reporter ne lui permet pas d'avoir le temps pour une conquête feminine de son age; c'est un ado au regard pur et à l'âme tendre accompagné de Milou le chien qui parle et qui donne du rythme à tout ce que fait celui à qui il obéit. Milou renfore le genre comique pour attenuer le caractère souvent dramatique ou cocasse de l'histoire.

Le défaut souvent reproché à HERGE a été d'avoir multiplié le nombres des amis secondaires avec une grosse personnalité qui faisaient de l'ombre au Boy-scout de tintin. Il fallait pouvoir s'investir de tout celà pour réussir un film comme "TINTIN et le secrêt de la licorne". STEVEN SPIELBERG qui avait découvert par hasard Tintin, il y a 30 ans, a réussi cette prouesse. Il a compris que même si son histoire avait besoin de s'imprégnier de plusieurs Bd de Tintin ("le tréor de Rackham , "le crabe aux pieds d'or"...) il fallait qu'il limite la présence des personnages secondaires; donc, pas de Professeur Tournesol distrait et sourd, pas de Castafiore la cantatrice envahissante . Le principal ami qui est dans cette aventure de la licorne (un bateau qui avait coulé avec son trésor) est le capitaine HADOCK ancien marin, ivrogne et tonitruant par la parole (injures) et ses actes. Les DUPONT- DUPONT policiers candides mais inadaptés sont -là aussi, mais leurs gags n'est pas de nature à effacer le Héros.

Spielberg s'est laissé convaincre de faire ce film en 3 D en se servant de la méthode "performance capture" (on film en studio  sur fond bleu des acteurs qui ont revetu une combinaison avec pleins de capteurs pour la capture des mouvements de la tête aux pieds par un ordi):" d'un côté j'ai gagné en spontanéité et de l'aute j'ai controlé les différents aspects de la production". Il a tourné en un mois avec une camera HD puis a délégué à PETER JACKSON les effet spéciaux, et le montage en images de synthèses, travail qui a pris 18 mois de post-synchronisation des 1200 plans.

SPIELBERG s'était engagé auprés de la femme de HERGE à respecter l'art de l'auteur de BD. Seule dérogation cinématographique la musique qu'il a confiée à son ami JOHN WILLIAMS.

Dans l'ensemble, il a respecté le tournage de chaque scène avec un seul angle, sans flottement (temps mort), les transitions sont rapides avec du dynamisme comme l'exige la notion d'un long voyage d'aventure. A l'inverse des BD, il n'émiette pas le prestige de Tintin au profit des amis secondaires, Seul Hadock partage le premier rôle (en mettant en avant les défauts dont est exempt son ami Tintin.) On retrouve dans ce TINTIN ce qui a fait la gloire de Spielberg  avec INDIANA JONES mais si vous pensez que ce film est dans la ligne spielbergienne, abstenez -vous d'aller le voir. C'est une autre facette du talent de SPIELBERG qui vise à ne pas décevoir les admirateurs  d'HERGE et pourquoi pas faire découvrir ce héros belge (qui a déja conquis 250 millions de lecteurs dans le monde en 60 ans) à la jeunesse américaine de 6 à 66ans.

Ce Tintin là supporte parfaitement la 3 D. Ne boudez pas votre plaisir d'enfant.

*

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Commentaires
M
je ne pourrai y échapper, et j'ai peur de m'y ennuyer! mais c'est spielberg et c'est tintin! ce dernier qui ne me passionne plus, a quand même été à l'origine de mes premiers grands départs
M
tant qu'à garder mon âme d'enfant, je préfère les jeux vidéo. Même qualité d'image virtuelle que Tintin mais en intégrant l'action au lieu de rester passif. Bon, maintenant, faut avouer que les scénarii des jeux vidéo sont un peu légers.<br /> Bon dimanche.
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