CINEMA- DONOMA : RELATIONS DU REGARD

Jadis on appelait ça le "film plaquette" un film réalisé sans intention lucrative, sans concession aux prétendus goûts du prétendus" public" pour seulement le plaisir de céder au plaisir divers du jeu et du mêtier du cinéma. On filmait en super 8 ou en 16 mn sans attendre l'aubaine d'un éventuel producteur et sans se soucier de faire des copies pour arroser les salles du territoire.

Aujourd'hui grâce à l'association ACID (association du cinéma indépendant pour sa diffusion) des films comme DONOMA (le jour est là) sont encore possibles. Elle offre la possibilité de poser son regard sur des films qui sont tournés librement, sans pression: " Je suis un accro des "succès-story" des gens qui transforment leurs rêves en réalité sans un rond ( avec 150 € pour ce film)...on est personne et on ne connait personne dans ce mêtier....On se fait préter ce dont on a  besoin, sinon on s'en passe, on fait du troc, des prêts, des dons, bref, on réinvente l'économie de marché avec ceux qui croient dans notre utopie" (D J CARRENARD). Le réalisateur de DONOMA a réinventé le système débrouille du cinéma qui se veut indépendant. Comme dit ACID: " le cinéma est un Art nié par l'économie actuelle. La télé refuse de programmer des films dont elle juge l'audience en salle insuffisante....L'audimat prime-time et le cinéma du chiffre s'imposent alors qu'il faut résister à cette morale du classement, de la hierarchie et des exclusions".

Le réalisateur de DONOMA apporte la preuve qu'un cinéma de passion est toujours possible. Le cinéma devient alors une sorte de guérilla avec des films de l'époque. Pour mener à bien son projet le réalisateur et sa bande de comédiens se sont démenés pour décrocher sur le Web des gens qui les aident. En faisant de multiples viéos pour expliquer  le film il a fini par se faire remarquer par ACID qui l'a parrainé au festival de Cannes 2010. ET chemin faisant le voilà aujourd'hui sur grand écran.

Intéressons-nous à présent au contenu, car ce n'est en rien du grand n'importe quoi; c'est bel et bien un vrai long métrage avec une histoire complèxe sur ce qui unit et sépare ces ados d'aujourd'hui qui sont confrontés à une chute des répères et à des problèmes d'adultes. Des jeunes qui se posent des questions (par l'intermédiare du réalisateur)au contact de l'autre, des autres quand arrive le jour. Les dialogues sont au goût de cette jeunesse d'aujourd'hui (buzz movies) avec des scènes qui ont même été tournées en caméra cachée . 

DJINN CARRENARD nous fait toucher du regard la réalité des relations ; à quelle distance on est de l'autre et de son territoire à partir de trois histoires différentes et séparées. Dans l'une on regarde ce que peut donner un amour conscient et inconscient d'un prof adulte avec un de ces élève et ce qui en découle. Dans l'autre, le questionnement porte sur la religion entre un marginal croyant et une athée, leurs manières diffrentes de percevoir les choses. Pour le troisième l'oeil d'un photographe triste s'en remet au hasard. Le film nous fait évoluer dans trois territoires différents. Chacun des personnage existe en empruntant le chemin de l'autre ( le rapport du pouvoir sous la séduction, de la séduction sous le silence et du silence sous les rattages); comme si son existence était tributaire de la réponse apportée à ces questions. CHACUN (e) va vivre, à sa façon, sa vie affective quand souffle le vent de la liberté...Conditionnelle. Une histoire d'amour de couples et des différences

DONOMA est un bon film indépendant de 133 mn réalisé en 35 mm par une bande de jeunes inventifs, créatifs qui ont une passion commune pour les mêtiers du cinéma:

"Faire du cinéma, raconter des histoires pour partager et échanger sur l'être humain, c'est avancer ensemble".-DONOMA-

ACID: www.lacid.fr

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