CINEMA- THE LADY: FILM CITOYEN

On connait tous LUC BESSON, son attachement aux portraits de femmes qui ont du caractère, montrer que les femmes ne sont pas des petits êtres fragiles,sa motivation pour être sincère par l'image,sa volonté de toujours faire des films tout public et sa facilité à transmettre certains climats et sentiments en gommant ce qui pourrait passer pour de la vulgarité.

Avec "the Lady" il nous explique qu'il a cherché a faire un film citoyen sur cette femme Birmane qui a obtenu le prix nobel de la paix(1991) alors qu'elle était assignée à résidence dans son pays depuis 2 ans.

Aujourd'hui celle que dans son pays on surnomme "la LADY" est en liberté mais le pays est toujours surveillé par l'armée qui occupe 30% des postes de députés. C'est l'actrice qui l'a incarnée avec beaucoup de talent au cinéma -Michèle YEOH- qui est placée sur " liste noire" en Birmanie !.

AUNG SAN SUU KYI à 66 ans conduit toujours la LIGUE NATIONALE POUR LA democratie (lnd) mais elle arrive à un peu dialoguer avec le pouvoir en place. Elle se désigne elle même comme une femme de dialogue et de négociation :"celà constitue la fondation solide pour l'établissement d'une société démocratique, pacifique et harmonieuse... Dans ma ligue nous essayons de constituer les bases saines d'une démocratie, pas d'obtenir une présidence pour qui que ce soit. Nous sommes dans l'opposition mais ce n'est pas un bloc,; la démocratie implique la diversité....je veux que dans mon pays chacun puisse vivre comme il l'entend...La justice c'est pas la vengeance;l'Etat de droit est fondé sur la justice....La lutte est difficile ce n'est pas une surprise pour moi...je ne résonne pas en années ou en décénnies...Je veux être considérée comme quelqu'un qui aura fait son devoir, je n'ai jamais fait de promesses irréalistes....Je ne suis pas trés religieuse, je reste fidèle à mes croyances boudhistes mais je respecte toutes les religions.... j'admire  MARIE CURIE c'était une femme extraordinaire, forte, dévouée à une bonne cause. Elle aspirait à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons; elle était quelqu'un de déterminé qui a réalisé des choses....Usez de votre liberté pour promouvoir la notre".

BESSON s'est servi de l'écrit de REBECCA FRAYN pour bâtir son scénario en mettant une " réelle trame et le méchant emblématique"." La beauté,la dignité, le courage de cette femme qui se bat sans arme, sans argent,dans notre société cynique, redonne foi en l'être humain" dit BESSON. Son film est situé pendant sa période de vie qui va de 1988 année où elle quitte OXFORD et sa famille pour aller soigner sa mère malade en Birmanie et 1999 (la mort de son mari MICHAEL ARIS,qui était son plus ardent défenseur),mais c'est en novembre 2010 qu'elle a été officiellement libérée ("je me sentais tout petit façe à cette femme humble, d'une infinie gentillesse, curieuse de tout, qui ne se plaint de rien et qui n'a pas d'égo"( L.B).

Avec un budget de 22 millions on ne peut pas dire que le réalisateur a jeté l'argent par les fenêtres pour ce film de 2 h 27mn tourné en THAILLANDE pour ce qui est des plans avec une simple caméra numérique (les acteurs et figurant ont été rajoutés en post production). Quand est venu toute son équipe il a continué à faire en sorte que rien du contenu du film ne s'ébruite pour ne pas risquer de se faire expulser (les noms du scénario avaient été changés). "Une démocratie se gagne quand tout le monde participe".

Il n'a pas voulu filmer l'histoire d'une résistante façe à la junte militaire qui opprimait ce pays mais une hitoire d'amour qui continue malgré la séparation. Les scènes de violence sont trés limitées; Besson n'est pas un cinéaste engagé comme Mathieu KASSOVITZ, c'est un sentimental qui veut que tout le monde l'aime et qui ne supporte pas lorsqu'on critique ce qu'il fait même lorsque c'est raté. Certains vont trouver que "the Lady" est trop glamour, pas assez virulent contre ces militaires qui confisquent le pouvoir et jettent la démocratie à la poubelle comme le font tous les dictateurs militaires et autres. Lorsqu'on a intérrogé AUNG SUN SUU KYI pour savoir ce qu'elle pensait de ce film sur elle, elle a simplement répondue qu'elle se sentait un peu détachée de ce projet et qu'elle ne chercherait pas à le voir.

On va rentrer en période de fête, "the LADY" est projeté à la bonne période, et rien n'empêche qu'il contribue aussi à rendre la Birmanie un peu plus libre encore dans les années à venir.

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