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9 janvier 2012

CINEMA- J EDGAR : LA DEMESURE D'UN AMBITIEUX

edgarParce que DI CAPRIO avait envie de tourner un film avec CLINT EASTWOOD et parce que le réalisateur avait envie de travailler avec un acteur de grand talent, la rencontre pour le Film sur le personnage contreversé du patron du FBI ne pouvait que déboucher sur une entente parfaite avec un respect mutuel pour un rôle trés difficile où il faut jouer un personnage à des ages différents de 22 à 72 ans: "A son age je n'aurai pas eu sa patience de subir 6 heures de maquillage quotidien, mais il a insisté pour ne pas avoir recours aux trucages numériques. Je lui tire mon chapeau, il a fait un boulot remarquable. C'est courageux de sa part de ne pas se cantonner dans le rôle de jeune premier mais d'accepter des roles différents , parfois risqués, à contre courant des modes et tendances. On voit en lui une vraie passion pour le rôle d'acteur, une envie de toujours se surpasser et de continuer d'apprendre. Il a fait preuve d'une formidable éthique dans le travail et d'une grande discipline" Quel plus bel hommage de la part de ce réalisateur qui a été aussi un très bon acteur?. DI CAPRIO lui retourne le compliment: " c'est un réalisateur vigilant qui donnent des directives percutantes quand c'est nécessaire mais qui fait confiance à son instinct en étant direct et honnêtes avec les personnes qu'il dirige. Il ne fait pas de répétitions et tourne trés vite avec peu de prises de vues sauf si on lui demande".

C'est vrai que la transformation à l'aide de lentilles, de fausses dents, de combinaison en latex, de couches de silicone sur diverses parties du visage relève d'une grande performance; on imagine ce qu'il a dù endurer pendant le tournage en restant concentré sur ses dialogues qui étaient trés volumineux pour faire revivre ce personnage complèxe qu'était John Edgar HOOVER. Cet homme soumis à l'ambition d'une mère obsessionnelle qui pendant 40 ans va lui dicter sa conduite pour devenir l'homme le plus puissant de l'Amérique au détriment de sa vie personnelle. Il va satisfaire cette ambition partagée en devenant un patron du FBI. Di CAPRIO a beaucoup lu sur la vie de cet homme; il a aussi beaucoup écouté les quelques personnes qui restent et qui l'ont cotoyé. "je ne suis pas fou de cet homme même s'il reste une figure importante de l'histoire de l'Amérique du XXe siècle..." Comme il dit " jeune c'était un bouledogue ambitieux et dynamique...", quelqu'un qui est devenu par les responsabilités qu'il occupait une personne anthipatique, un manipulateur qui avait l'espionite aigue, friands des dossiers secrêts pour, au besoin, faire chanter celles et ceux (politiques comme Kennedy) qui ne se soumettaient pas facilement à ses conceptions politiques  et morales afin, pensait-il, de protéger l'Amérique du Communisme. Il commandait le FBI d'une main de fer, n'hesitant pas à s'approprier les succès de ses agents pour son prestige personnel devant les médias (arrestation en 34 du braqueur de banques John DILLINGER). Persuadé de son bon droit, il refusait d'endosser les erreurs. Devenu très puissant et incontournable, les personnes en qui il avait confiance se limitaient à sa secrétaire  qu'il a gardé pendant plus de 50 ans et son collaborateur qui était comme son double depuis 1930 (inséparables, ils travaillaient ensemble, mangeaient ensemble, prenaient des vacances ensemble, couchaient ensemble?) HOOVER a finit par se prendre pour quelqu'un d'éternel. Affaibli par l'age, il s'est accroché jusqu'au bout à ses fonctions sans voir qu'il était diminué et que ses capacités intellectuelles lui faisaient de plus en plus défaut au point de ne pas voir que le monde, l'Amérique avaient changés,comme dit si bien Di Caprio : il était devenu imperméable à la critique".

"je ne sais pas si tout ça a un lien avec son homosexualité refoulée?; A l'époque l'homosexualité était clairement "under the table". Aujourd'hui c'est tout de même mieux compris et accepté... On a beaucoup parlé de l'homosexualité d'HOOVER ,je voulais que cela soit plus que cela. J'ai ma propre opinion. Au spectateur de se faire la sienne" dit Clint ("le journal du Dimanche") mais les relations oedipiennes entre la mère et le fils n'ont elles pas aussi a voir là dedans?.

Le scénariste DUSTIN LANCE BLACK n'a pas cherché à faire la BIOPIC d'une célebrité mais un long métrage de fiction en parlant de relations humaines, de rapports intimes sur quelqu'un que tout le monde croit connaître et qui a fréquenté les personnes les plus influentes de l'Amérique de l'époque, y compris les 3 présidents qui se sont succédés. Il a mis en lumière le portait caché d'un tyran de plus et comme le rappele encore DI CAPRIO:

"la leçon essentielle à retenir de ce film est de veiller à ne pas être imperméable à la critique comme l'était HOOVER... Sa vie est en somme une histoire plutôt tragique, celle d'un homme qui a toujours réprimé ses émotions et sa sexualité, sans jamais connaitre l'épanouissement d'une vie personnelle satisfaisante. Il est resté au pouvoir  bien trop longtemps et, comme on le sait, le pouvoir absolu corrompt. Je crois que c'est une leçon à méditer. Une mise en garde qui pourrait tout aussi bien s'adresser à certains politiciens d'aujourd'hui" (interwiev "version Fémina" 9 au 15 janvier 2012).

Un rôle qui va propulser, une fois encore, LEONARDO DI CAPRIO vers les récompenses supprèmes, car il a su rester le plus honnête possible, sans juger le personnage qu'il a incarné, en laissant le spectateur se faire son idée.

 

 

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Commentaires
M
j'ai décroché vite fait! dès les premieres images , dès les premiers dialogues, le maquillage de Clyde Tolson est digne d'un mauvais film d'horreur , le rythme est ennuyeux, il manque un grand je ne sais quoi , une facette de l'histoire qui fait défaut, pour relier les scènes, et ce malgré la présence d'acteurs excellents <br /> <br /> du coup j'ai filé voir intouchables que j'avais zappé, ce fut un bon moment<br /> <br /> BONNE ANNEE A TOI ET A TOUT CEUX QUE TU AIMES ALEX!!!!
D
Bonjour Alex, pas encore vu ce film mais je ne vais pas tarder à y aller. Il faut dire que le personnage d'Hoover est hors du commun. C'est même étonnant que l'on ait déjà pas fait de film sur lui. En revanche, en roman, je te conseille aussi sur ce sujet, la Malédiction d'Edgar de Marc Dugain: très très bien. Bon dimanche.
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