CINEMA- NOUVEAU SOUFFLE: REINSERTION CONDITIONNELLE

Avec " Nouveau souffle" l'acteur Autrichien KARL MARKOVICS signe là sa première réalisation de long métrage qui a été sélectionnée en 2011 dans plusieurs festivals pour concourir comme meilleur film étranger: "j'avais dabord penser à la course car je voulais aborder le thème de la respiration et du besoin de mouvement en prison. Je me suis demandé ce que des jeunes détenus faisaient quand ils n'étaient pas dans leur cellule ou en atelier?." L'idée de la piscine qui occupe beaucoup de place dans son film, lui est venue en découvrant qu'il y avait une piscine couverte dans un centre de détention pour mineurs. Son héros est un jeune délinquant de 18 ans  THOMAS SCHUBERT (Roman) qui retrouve la liberté conditionnelle grâce à un emplois dans les pompes funèbres d' une morgue.

Ce Personnage solitaire qui ignore tout de sa famille va devoir réapprendre à respirer et à vivre dans un milieu qui n'est pas des plus réjouissants: "je voulais créer un envirronnement extrèmement aride en terme de communication; je tenais à ce que le spectateur soit plongé dans un quotidien ordinaire et qu'il ne cherche pas à donner trop de sens aux longues plages de silence...mes acteurs sont peu loquaces mais les rares dialogues que j'ai retenus sont chargés de sens...je ne voulais pas que le récit soit noyé dans des dialogues insipides... Nouveau souffle est une histoire qui tourne autour de la mort. En général toutes mes idées de scénario partent d'une image. La première qui m'est venue ici c'était celle d'un appartement au style démodé avec un corps de femme agée gisant par terre. J'ai alors eu l'idée de mettre en scène des employés des pompes funèbres. Je voulais faire un film très ordinaire sur des gens qui doivent cotoyer la mort dans le cadre de leur travail en tant que prestataires de services".

Malgré ce contexte peu jouissif Markovics réussit à maintenir l'attention du public avec ce jeune associal qui décide de rechercher son passé d'enfant et qui pouvait bien être sa mère. Cette enquête est son moyen à lui  de refaire surface et de nager il l'espère vers des eaux plus calmes?.

Même s'il a été à l'école du grand réalisateur Michael HANECKE, autrichien comme lui, Markovics développe une intrigue avec des periodes de silences qui font ressortir la frustration de ce jeune délinquant, mais il ne cherche pas à plonger le spectateur dans l'inconfort pour provoquer de vives réactions. Tout est filmé en pleine lumière avec un éclairage qui limite les parts d'ombres. C'est ce qu'il est convenu d'appeler un film à petit budget (1 million d'euros) de 1h 35mn.

On attendra avec curiosité de voir ses prochaines réalisations.

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