CINEMA- LE FILS DE L'AUTRE: LE RESPECT DE L'AUTRE

 " Mon métier c'est l'écriture, explorer les moyens, les effets au théatre, dans la poésie mais ausssi des scénario de cinéma. Il faut de l'imagination pour aller chercher des idées le plus loin possible puis de la rigueur dans le travail de construction; c'est un travail d'artisan de rassembler toutes les idées et écrire d'une façon efficace et structurée au possible. Au cinéma on expose au spectateur sa propre vision du film, ses images et ses cadrages." -LORRAINE LEVY-

"Le scénario de ce film est cossigné par NOAM FITOUSSI (crédité également de l'idée originale, NATALIE SAUJEON et LORRAINE LEVY."

Le jury de La Fondation DIANE ET LUCIEN BARRIERE, constitué de professionnels du cinéma, acteurs, critiques, réalisateurs ont remis, après visionage du Film, un prix au tamdem de producteurs/distributeur et au réalisateur qui est co-auteur du scénario ( 23000 €+8000 €) * .

Lorraine LEVY est classée comme une juive de la gauche laïque qui avait pour mentor l'écrivain AMOS OZ qui en 1977 à participé à la mise en route du mouvement " La paix maintenant". Elle a donné avant le tournage le livre transcription d'un entretien d'Amos OZ "Imaginez l'autre":" je voulais que mes collaborateurs lisent le livre dont la pensée a guidé mon travail. ....Pour OZ la seule solution au conflit Israélo Palestinien réside ddans un compromis historique où chacun recevrait une partie de ce qu'il estime lui appartenir.....C'est pour moi un sorte de guide spirituel".

"LE FILS DE L'AUTRE" à été tourné en ISRAEL et en CISORDANIE avec un budget modeste "On avait trés peu d'argent, on a tourné en 33 jours" mais une forte ambition: celle de montrer qu'avec de l'amour et le respect de soi même et de l'autre on peut surmonter la haine et envisager de vivre ensemble: "Il faut rester humble sans prétendre apporter une réponse pérenne à un conflit qui soulève plus de questions que de réponses". A quoi l'acteur Pascal ELBE (qui a le rôle du père militaire Israelien) ajoute: " A partir du moment ou on prend conscience de l'autre, si on accepte de se mettre à sa place, le chemin est à moitié fait...Il faut jamais se renier mais chercher à comprendre".

Ce film qui a pour fond de décor le conflit actuel n'est pas un film engagé qui se contenterait de montrer les clivages et la souffrance des uns et des autres; c'est une fiction qui pose la question de l'identité où chacun va devoir apprendre à se mettre à la place de l'autre pour retrouver son idéntité et courrir le risque d'être rejeté comme un traitre dans sa propre nouvelle famille biologique :" je suis mon propre ennemi et je dois m'aimer" . Ce changement de vie, de culture, de religion a fait que chacun sait comment il a été élevé dans le camp adverse pendant 18 ans mais va devoir apprendre en retrouvant ses racines comment sont vraiment les autres qui sont aussi les siens. Cela est de nature à bouleverser pas mal d'idées reçues.

Ce film pose la question de qui est-on vraiment? Comment nait-on? Que sait-on des autres et que ferions nous si nous étions à leur place?

La durée de 1h 45 n'est pas de trop pour que la réflexion sur la fraternité prenne le dessus des clivages.

*

*Ps:  Suite aux commentaires sur mon article du film de Lorraine LEVY (voir les commentaires) c'est bien volontier que j'ai corrigé mon article. C'est assez rare de voir une coscénariste et réalisatrice avoir la gentillesse de corriger les erreurs qui pourraient s'être glissées involontairement suite à une mauvaise information relevée sur internet pour être souligné, ce qui prouve l'intérêt porté à ce blog qui essait d'être sincère au possible dans ses critiques.

Si vous allez voir ce Film je vous recommande fortement après l'avoir vu d'aller voir sur le Blog de Laure KALANGUEL "Le corps politique" de Mathieu SPENCER et son résumé dessiné: un régal pour prolonger la réflexion!

http://laurkadelsol.blogspot.fr/

Comments

[mata]

belle interaction entre les sujets! j'ajouterai un petit mot de paul auster dans le livre des illusions:"il apprit à se considérer comme un homme parmi les hommes, et puis comme un ensemble alléatoire de particules de matière, et enfin comme un simple grain de poussière,et plus il s'éloignait de son point de départ, plus il approchait de la grandeur"

[Michèle Abitbol]

Je suis ravie des corrections apportées à votre article à la réception de la lettre de Lorraine mais je vous demande maintenant d'avoir la gentillesse de rectifier les noms erronés:la signature de la première citation: Lorraine Lévy (et pas Levi)

Le scenario est cossigné par NOAM (et non Noemie) FITOUSSI (crédité également de l'idée originale (et non original), NATALIE SAUJEON et LORRAINE LEVY."....

Le fils de l'Autre a été tourné en Israël et en Cisjordanie (et non CIS JORDANIE)



enfin dans votre commentaire ce n'est pas seulement une scénariste qui a lu et souhaité corriger votre blog mais une coscénariste et réalisatrice (Lorraine Lévy).

[laure K]

Je crois qu'il faut que j'aille le voir ce film, du coup, en écho...

petite modif de mon côté, Alex, Laure Kalangel et non Kalonguel, sinon ça n'a aucun sens.



"chacun va devoir apprendre à se mettre à la place de l'autre pour retrouver son idéntité", est-ce un des points qui te fait relier Le corps Politique au film Le Fils de l'autre ?

[Michele Abitbol]

Réponse de Lorraine Lévy, réalisatrice du film « le fils de l’Autre »

au blog « Y’a quoi à chercher ».







J’ai lu votre article, et je vous remercie de parler de mon film.

Cependant, il contient des inexactitudes que je me dois de corriger.

Il laisse en effet entendre que je suis à l’origine du projet, que j’ai travaillé seule au scénario, et que le prix de la Fondation Barrière fut un accompagnement à l’écriture.

C’est inexact.

Le scénario est cosigné par Noam Fitoussi (crédité également à l’idée originale), Nathalie Saujeon et moi-même. Trois scénaristes, donc.

Le prix de la Fondation Barrière n’accompagne nullement une écriture.

Le jury, constitué de professionnels du cinéma, acteurs, critiques, réalisateurs, remettent un prix après visionnage du film au tandem producteur/distributeur et au réalisateur, pour autant qu’il est co-auteur du scénario.

Bien cordialement,

Lorraine Lévy