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7 mai 2012

CINEMA- THE THEATRE BIZARRE: ANTHOLOGIE DE L'HORREUR

THEATRE BIZARREOn ne peut pas dire que je soit fan de tout ce qui est horreur, mais parait que nous avons tous en nous des peurs et des désirs pervers qu'il est bon, de temps en temps, de faire remonter à la surface de ce que nous considérons comme notre monde réel. Vivre ces expériences à travers le cinéma est parait-il un moindre mal?. La sortie cette semaine de "the théatre bizarre" est l'occasion de gouter à l'anthologie de l'horreur gore afin d'expulser notre part d'abject. Ce film se veut un hommage à l'art du grand Guignol théâtre ouvert à Paris à la fin du 19ième siècle qui présentait des spectacles d'horreurs glauques et sanguinolents tout en étant drôles comme peuvent l'être les pantins de guignol. Ce théâtre avait fermé ses portes en 1963 avant de revenir en 2004 un peu plus loin (cité Chaptal) où, parait-il, il continue sous le tître de " l'International visual théatre".Trois réalisateurs nostalgiques du genre  DOUGLAS BUCK, BUDDY GIOVINAZZO et DAVD GREGORY se sont donnés la main pour confier à 7 mercenaires du film indépendant dans le genre la réalisation de 7 courts métrages (20 mn maxi) qui ont pour référence le théatre bizarre du "Grand Guignol" avec un budget global de 500 000 dollars.

Comme EINSTEIN a été le responsable involontaire de la bombe atomique qui a causée tant d'horreurs, on peut dire que MELIES avec ses fabuleuses inventions pour l'art cinématographique fantastique est responsable de l'horreur dans l'art de la scène à l'écran. Sa bienveillance est devenue horreur.

Les réalisateurs ont réussi le pari de mettre à nue à travers ce panachage de films gores, sanglants le mécanisme dont on se sert pour créer sur le spectateur un sentiment d'horreur, de peur et d'abjection.

La mise en bouche sanguinaire, si on peut dire cela, est tournée par RICHARD STANLEY qui raconte l'histoire d'un couple qui rencontre une sorcière qui dit avoir une copie de Necromicon. C'est une adaptation d'une nouvelle du poéte américain CLARK ASHTON SMITHE.

DOUGLAS BURCK enchaine avec une mère et sa fille qui sont les témoins d'un banal accident de la route.

Quand à TOM SAVINI c'est une femme blessée qui éprouve le besoin de se venger du mari infidèle.

KARIM HUSSAIN fait dans l'insoutenable avec cette femme, tueuse en série, qui extrait les souvenirs de ses victimes avec un seringue qu'elle s'injecte dans sa rétine pour se shooter avec ces souvenirs qui constituent une "tache de vision" (ce film a provoqué dans plusieurs salles de cinéma du monde des évanouissement, des vomissements....)

Pour le final de cette anthologie, DAVID GREGORY nous montre les frasques d'un couple obèse qui s'éclate avec la bouffe qu'ils ingurgitent pour consumer leur amour afin que le dégout des aliments avalés suscite chez le spectateur un sentiment d'abjection pour le déchêt qui en résulte.

L'épilogue est laissé au " théâtre Guignol" de JEREMY KASTEN avec une salle de cinéma qui se transforme en théatre de guignols qui sont des pantins tirés par des ficelles sous la mise en scène d'un AUTOMATE. LA Fille blonde qui regarde incarne le réel alors que les pantins la plongent dans l'inconnu et provoquent l'horreur qui n'est pas une question de mot, de récit mais une suite d'expériences malheureuses. Le specateur est invité, s' il a encore un peu de lucidité, à comprendre ce qu'il ne peut appréhender de ce réel et du côté obscur de sa personne: Pourquoi on ment? et le rêve cauchemard peut-il être libérateur? Est-ce, comme il est dit dans le film, une question de Modération?

Bien évidemment ce film de 1h54 est interdit au moins de 16 ans, mais le public est averti, pour digérer pareil film il faut avoir le coeur bien accroché.

*

 

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