CINEMA- BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR : QUI VA A LA CHASSE....

On savait les Américains friands de tout ce qui est des Contes et leur façon toute particulière de les décliner sous toutes les formes, un peu comme on presse un citron. "Blanche neige" est sans doute le conte des frères GRIMM le plus célèbre qui a été adapté à toutes les sauces, livre, dessins animé, cinéma... En deux mois nous avons eu droit à 2 Blanche neige ! Voici donc la deuxième version de l'année sur nos écrans. Elle est l'oeuvre d'un réalisateur novice dans le long métrage RUPERT SANDERS qui a fait ses classes, comme beaucoup dans les courts métrages mais qui s'est fait surtout remarqué pour ses pubs de grandes marques pour NIKE, ADIDAS, AXE et j'en passe, que vous avez forcément vu à la télévision. Récompensé pour ses films de pub à Cannes (2008-2009) les producteurs avaient notés son sens du visuel et son inventivité. On connait d'autre part la prudence de ces producteurs avant de confier leur cassette pleine de dollars à un réalisateur, mais il leurs arrive aussi de "parier", à la manière des traders, sur des placements à risques. C'est ce qui semble s'être passé avec "BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR" en confiant la réalisation de cette super production à RUPERT SANDERS qualifié de jeune espoir du cinéma.

Vous me direz pourquoi sacraliser le conte de JACOB et WILHELM GRIMM (1812) quand on sait qu'ils ont eux même puisés dans l'histoire germanique (peut-être celle du château de LOLN AM MAIN en 1719 que l'on peut aujourd'hui visiter ne serait-ce que pour ce regarder dans le fameux miroir et découvrir sa personnalité intérieure.) Beaucoup d'entre nous en sont resté à la version DISNEY avec la gentille servante qui en attendant son prince charmant  laisse les éléments extérieurs agir sur son destin.

Si vos enfants n'ont pas lu le conte imagé, ni vu une cassette de "Blanche neige et les sept nains", gardez-vous de leurs raconter ce conte car après avoir vu "Blanche neige et le chasseur" ils riront de vos fadaises (niaiseries). Ici, Blanche neige est une jeune femme qui s'est échappé du château où sa belle mère la tenait enfermée depuis la mort de son père. Cette effrontée fugueuse, fraiche et naturelle, découvre le monde extérieur à travers la sombre forêt peuplées de personnes de petites tailles qui passent leurs temps à dépouiller les visiteurs. Pendant ce temps la Reine démoniaque envoit un mercenaire qui sait chasser en fôret pour la récuperer et la ramener au château. Ce que la Diablesse n'avait pas vu dans son miroir c'est que ce chasseur pouvait changer de camp. Et voilà que la demoiselle se transforme en guerrière, lève une armée et décide de déloger l'intruse du château..... Et comme il faut bien rester dans le contexte du conte , il y aura un prince charmant avant de se conclure sur le légendaire "tout est bien qui finit bien" ( en préservant pour une éventuelle suite la virginité de notre pucelle).

Coté technique, c'est un premier grand film (2hO7) avec des maladresses rélevées par la critique américaine ( Manque d'unité avec des longueurs et un mélange d'horreur, d'actions épiques et d'émotions, décousues) qui montrent que le jeune réalisateur ne s'est pas encore tout à fait débarassé de son passé de publicitaire même s'il confirme son caractère de réalisateur énergique et inventif. La contre partie c'est que les costumes comme les efféts spéciaux sont variés et en mettent "plein la vue". Côté Casting on a essayé de pas prendre de risque en confiant le rôle de Blanche Neige à KRISTEN STEWWART, le rôle de la Reine maléfique à CHARLIZE THERON qui avait déjà pris du plaisir dans les rôles de méchante (Prométheus), et le costeau chasseur à CHRIS HEMWORTH (Thor), même si eux non plus ne sont pas exempt de critiques pour n'avoir pas forcé leur talent afin que ça reste "gentillet" comme un conte. Signalons en passant que les acteurs de petites tailles se sont sentis frustrés car, dans ce film, on a pris des acteurs de taille normale que l'on a retréci à l'image!

Au final, c'est un bon film de divertissement famillial dans lequel il n'y a pas de sous entendu comme " il ne faut pas s'attarder sur la  beauté et la jeunesse qui restent éphémères), mais vous pouvez dans la discussion avec vos enfants glisser que "la patience et l'humilité font plus que vanité et jalousie" quand, comme la nouvelle Blanche neige, on ne se contente pas de rêver (encore que l'emploi de la force ne soit pas toujours judicieux dans les querelles de familles).

*

Comments

[keyouest]

suis tenté histoire de bousculé la belle image resté de mon enfance.

les GRIMM ont été inspiré de vieux textes comme notre LA FONTAINE avec les textes d'ESOPE ..

mardissime