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13 juin 2012

DOCUMENTAIRE - MARLEY : GRANDEUR NATURE

one_love bob marleyFaire accepter qu'un anglais retrace la vie d'une idole de la jamaîque et la superstar des pays pauvres d'afrique relevait d'un défit impossible. Sans doute que son film précédent sur AMIN DADA (LE DERNIER ROI D'ECOSSE) et l' oscar en 2000 pour "un jour ensemble" qui relatait la prise d'otage à Munich, en 72, pendant les jeux olympiques, ont fini par convaincre les enfants de ROBERT NESTA MARLEY rétiçants jusque-là à laisser fouiller dans le passé de ce père méconnu qui les a mis à l'abrit du besoins avec plus de 200 millions de disques vendus dont 20 millions pour le seul album "LEGEND".

KEVIN MAC DONALD est un trés grand documentariste qui a su pour la circonstance s'en remettre, dans un premier temps, à un Maitre de la réalisation MARTIN SCORCESE puis à JONATHAN DEMME (LE SILENCE DES AGNEAUX) lorsque Scorcese à été débordé par son emploi du temps. KEVIN a quand même fait le plus gros du travail en passant 14 mois pour rassembler plus d'une centaine de témoignages qui représentent des centaines d'heures de Rushes avec par exemple l'interwiew de PASCALINE BONGO la fille de l'ex président Gabonais qui a été la maitresse de Bob Marley vers la fin de sa vie ou encore celui de BLENNY WAILERS qui avait fondé le groupe The Wailers (les gémisseurs) en 1963 dans lequel s'était mis BOB Marley pour faire  du RHYTHM AN BLUES et du SKA GOSPEL:"j'ai lu énormément et vu quantité de films, pourtant j'avais toujours l'impression que Bob Marley me restait inconnu, que j'ignorais toujours qui était cet homme. Mon but avec ce film a donc été de me rapprocher au plus pret de qui était cet homme en chair et en os". en un peu plus de 2 heures de long métrage il était impossible de faire tout voir du tournage. Mais l'image qui ressort au final parait assez proche de ce qu'ont été les 36 ans de la vie d'un esprit rebelle de la Jamaïque  avec un talent d'auteur,compositeur interprète du reggae jamaïcain; en tous cas suffisante pour se rendre compte que tout homme a ses contradictions et ses talents.

Il est évident que ses origines, à cheval entre une jeune mère noire de 18 ans et un père cinquantenaire de la Royal Navy anglaise dans un des pays le plus pauvre d'Afrique, n'ont pas aidé le jeune Robert à se sentir chez lui parmi les siens. Il a dabord vécu dans la misère de la campagne jamaïcaine, puis dans le ghetto de Trenchtonwn à Kingston en se divertissant avec les chants cantiques et la saul américa qu'il avait entendu sur une radio de Miami. Il suit des cours de chant avec JOE HIGGS pour finir par débuté dans la chanson avec un enregistrement de Country à 17 ans avant de passer l'année suivante dans le groupe des WAILERS. La misère de la Jamaïque le contraint à partir rejoindre sa mère qui s'est remariée en Amérique et il travaillera dans un hôtel. (1966). La musique ne le quitte pas. MORTIMER PLANO lui inculque les notions du RASTA et il s'intéresse au mouvement Rastafari qui avait vu le jour dans son pays dans les années 30 et prend goût aux TAMBOURS RASTAS. C'est les années SKA ("Exodus, "Jasmin").

Sa carrière artistique sera lancée en 73 avec une émission radio à San francisco, il se lie au groupe de musiciens "Fissures" et se lance dans la chanson protestataire et rebelle en appelant à la justice pour les peuples noirs ("Catch a fire Bob" chant DOWN BABYLON"). Il se met en quête de spiritualité en mélangeant thème religieux et profanes avant de se tourner encore plus vers la politique avec une déclaration provocante "pour la survie et la solidarité de l'Afrique" afin qu'elle resiste à l'oppression sous toutes ses formes.

 3 ans plus tard, il échappe de peu aux balles des tireurs du JLP (droite pro américaine) avant le concert en plein air qu'il donnera le lendemain en montrant ses blessures: "Les gens qui tentent de rendre le monde moins mauvais ne prenne jamais de jour de congé"dit-il. Mais ses messages Rastafari qui incitent à la consommation du chanvre, ses relations ambigus avec les gouvernants du PNP et ses positions idéologiques Rasatafarienne l'obligent à s'exiler à Londres où il se lie au mouvement Punk anglais.  En 77, après un match de  FOOT où il se blesse à un gros orteil, on décéle un mélanome malin qui est une maladie de la peau surexposée au soleil  qui se transforme pour 4% des cas en cancer; on lui conseille de se faire amputer de l'orteil mais par respect pour ses croyances rastafari il refuse. Lorsqu'il décide de se faire hospitalisé à Miami (USA) en 1981, c'est trop tard, le cancer s'est généralisé. Il meurt et aura droit à des funerailles nationales (21 mai 81) à Ste ANNE en Jamaïque. Dans les derniers temps de sa vie il s'était converti à l'Eglise orthodoxe présidée par l'empereur HAILE SELASSIE censé réincarné Jésus car l'oppresseur pour lui était une imposture chrétienne dirigée par les capitalistes payens, racistes et hyppocrites.

Gros fumeur de chanvre qui "allume son spliff", y compris pendant ses concerts, il avait eu 11 enfants de 7 femmes mais a toujours affiché une grande rigueur dans leur éducation. Rita Marley a été la seule femme avec qui il s'est marié et a eu 6 enfants:" c'était un homme trés romantique. Nous n'avons pas fait un grand mariage, mais c'était un grand amour. Nous n'avions pas d'argent pour une fête, il a bu quelques bieres ..mais c'était meveilleux. C'était un garçon pauvre qui avait beaucoup de talent; bon parolier, bon chanteur et bon amant. Lorsque nous étions à Trenchtown, dans le guetto de Kingston, nous n'avions rien, excepté nos pieds pour marcher. Il aimait les femmes ...beaucoup mais ses conquêtes n'étaient que des conquête d'un soir. Pour lui j'étais plus qu'une épouse, cétait mon mentor, un mec génial. Au début il m'a guidé dans mes choix, puis mon rôle à ses côtés à évolué, je suis devenu une mère, un guide. Il m'a donné beaucoup d'amour. Maintenant je m'occupe toujours de lui. Comme disait bob:"One love,one heart.Let'sget together and feelall RIGHT"( RITA MARLEY "aujourd'hui en France")

Voilà un documentaire long metrage (2h 24) qui s'efforce de faire la part des choses, peut être minimise t-on trop ses talents de compositeurs? CEDELA MARLEY dira de son père: " Il a fait de la musique reggae pour nous élever, nous informer, nous divertir, nous inspirer et faire des changements dans le monde. C'était un musicien, poète, auteur compositeur, philosophe et un soldat activiste chef de file". 30 ans après le répertoire de cette star du Reggae est toujours aussi plaisant à écouter:

...."Babylone système est le vampire

sucer le sang des malades

me dire que le système de babylone est le vampire

batiment de l'église à l'université

tromper le peuple sans cesse

me dire les diplomes des voleurs et des assassins

regarder maintenant

ils sucent le sang des malades

dites aux enfants la vérité...

Refuser d'être de sexes indignes...

Nous avons été écrasé par le pouvoir

bien trop longtemps rebelle..."

-BABYLONE SYSTEME (extrait)

-BOB MARLEY-

*

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Commentaires
G
Il faut dire que c'est très risqué de faire un doc sur Bob Marley : on risque toujours de faire le jeu de ses détracteurs, quelque soit l'angle pris...<br /> <br /> <br /> <br /> Curieux de voir ça, après tout ce type est devenu une icône (en plus d'être un chanteur génial)
y a quoi à chercher ?
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