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31 juillet 2012

CINEMA- HOMMAGE A CHRIS MARKER CINEASTE DE LA CONSCIENCE

chris marker

Il y a comme ça des jours où la honte projeté par notre ignorance crasseuse crée un sentiment de rage, de désespoir au coeur. Comment quand on s'efforce de faire une sorte d'étude du cinéma en commentant chaque semaine des films d'actualités que  l'on pense valoir la peine d'être vu, peut on être passé totalement à côté, jusqu'à ce qu'il soit mort aprés 91 ans d'existence et 60 ans consacré à la rénovation du cinéma de création, de cet "artiste bricoleur" comme il aimait à se definir?

Heureusement qu'il arrive qu'une amie du blog attire votre attention sur ce quelqu'un qui, comme l'a dit un autre, était " le plus célébre des cinéastes inconnus" du public alors qu'il a collaboré avec les plus grands réalisateurs du cinéma et qu'il a lui même réaliser des documentaires engagés, etc (Merci LAURE!)

J'avais 7 ans quand, avec Alain RESNAIS, il a réalisé " les statues meurent aussi", là on peu comprendre, alors que mon père nous avait enmené, pour la première fois en ce qui me concerne, au cinéma du patronage baptisé " l'essor" découvrir  :"l'homme au masque de fer" de JAMES WHALE réalisé en 1939 (sorti 10 ans plus tard en France et encore 2 ans pour l'avoir à l'affiche dans les quartiers), que j'ai pu louper cet épisode quoique, lorsque devenu ado je me suis intéressé à l'art africain des artistes modernes comme PICASSO ou GIACOMETTI j'aurais pû être un peu plus curieux sur le pourquoi de cette fascination des artistes modernes pour l'art africain à la place de me contenter d'aller voir au musée une exposition de têtes réduites. Nul doute que si à l'époque il m'avait été donné de voir le fabuleux documentaire où d'entrée la voix nous explique que:

"Quand les hommes meurent ils rentrent dans l'histoire, quand les statues meurent elles rentrent dans l'art , cette botanique de la mort c'est ce que nous appelons la culture".

j'aurai fait de "deux pierres un coup" comme on dit. Mais non, ni le cinéma, ni la télévision, ni les revues d'art, de photos et de cinéma m'ont ouvert les yeux sur ce film de science-fiction qui se déroule pendant 28 mn comme un diaporama artistique en noir et blanc fait uniquement de photos à la manière d'un roman-photos avec une voix et une musique qui vous rappelle que même la mémoire de votre conscience ne sort pas du temps/espace: j'ai nommé "LA JETEE"  (1962). Même pas les soit disant grands artistes de la peinture qui devaient s'occuper de nous pendant les cours du soir aux beaux arts n'ont daignés nous aider sous prétexte qu'à l'inverse de leurs élèves officiels  on était qu'une "bande de peintres du dimanche".

Après tous ces rattages on se demande ce qu'il va bien falloir faire pour rattraper tout ça?

Et voilà que ce jour de 29 jullet j'ai encore failli rater le coche; le nom de Chris Marker ne me disait rien qui vaille, parait-il que pourtant on en a beaucoup parler ce jour là? Aussi a-t-on idée de mourir un dimanche en plein mois de juillet, en plein jeux olympiques?; je devais être dans l'état d'esprit du sculpteur ETIENNE MARTIN quand il disait:" la vie est un jeu de toute façon, fatalement un jeu. Que voulez-vous que ce soit d'autre... La vie d'un individu est initiatique: la mienne, la votre, celle du voisin. Il y a des prisons, il y a des circonstances qui font avancer, d'autres qui font reculer" (Comme dans le jeu de l'oie).

je me suis fait une raison, une sorte d'excuse avec ma conscience qui me donne à comprendre tous les matins où j'ouvre les yeux qu'il n'est pas possible de revenir vers quoi que ce soit, mais il reste que le cinéma a d'innombrables racines dont celle qui n'est pas des moindres développée par CHRIS MARKER avec ses immenses potentialités  et notre part d'immaginaire que le cinéma renferme.

Je vous conseille, si vous ne l'avez pas encore fait?, d'aller voir, via Google, tous les articles consacrés à Chris MARKER en commençant par  le site "allo ciné" news stars du 30 juillet qui donne à voir " les statues meurent aussi" et "la jetée".

y a ça à chercher cette semaine, et vous ne le regretterez pas.

"Le cinéma résout presque à tout coup cette délicate tension entre la crédibilité et la mytologie qui feutre ses émotions, épure ses conflits et nous fait avancer sur la ligne de partage de l'identification et du spectacle, par ce miracle d'un monde tout ensemble absolument familier et complètement étranger"

CHRIS MARKER

(Giraudoux par lui même")

*

 

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Commentaires
L
merci Alex, et plaisir de te faire partager un pe de cette oeuvre. "Solaris" est à voir aussi.
L
Giraudoux avait écrit l'Apollon de Bellac...
y a quoi à chercher ?
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