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26 janvier 2013

CINEMA- CRAWL : SURNAGER MALGRE LA TEMPËTE

crawl

C'est toujours plaisant de faire découvrir un nouveau réalisateur (Français) avec son premier film, surtout quand ,comme avec CRAWL, il a su surmonter tous les obstacles: budget trés réduit qui vous oblige à amputer votre histoire d'une heure, multiplier les plans séquences pour éviter les changements brusque de temps en Bretagne, mettre de la musique techno à défaut de pouvoir engager un grand spécialiste de la musique de film, tourner en extérieur pour éviter au maximun les décors couteux, engager les acteurs même peu connu qui acceptent de se jeter à l'eau comme SWANN ARLAUD et NINA MEURISSE, ou des acteurs que l'on voit assez souvent sans parvenir à retenir leurs noms ex jEAN MARIE FRIN pour faire le père un peu déjanté par l'acool depuis la disparition de sa femme (Il était un des moines dans "Des hommes et des Dieux" et a tourné dans des films de COSTA GAVRAS,BRIAN DE PALM, XAVIER BEAUVOIS, TAVERNIER, RESNAIS...) et quand l'expérience que l'on a en tant que réalisateur repose sur divers documentaires. Bref HERVE LASGOUTTES prouve ici encore que même dans la France en crise   on peut  encore réaliser des films qui on du sens même si on a pas les gros moyens américains; quand on veut on peut ...

Pour le scénario il s'est fait aider par LOIC DE LA FOULHOUSE et tous deux se sont inspirés de quelques films de LARRY BROWN et JEN HARRISSON sans oublier d'inclure la séquence triller pour corseter le tout.

S'entrainer au CRAWL  dans la baie d'AUDIENNE de l'océan atlantique , été comme hivers, c'est pas ce qu'il est convenu d'appeler un lieu idéal mais quand on est comme GWEN une fille qui fait un petit boulot dans l'usine à poissons du coin et qui rève de faire une carrière sportive, on se débrouille pour surnager et même affronter la tempête et les contre-temps (elle tombe enceinte).

Martin est lui un jeune marginal qui se débrouille de son côté en pèchant les pieds dans l'eau (il ne sait pas nager) et vit au jour le jour. Depuis la disparition de sa mère,il mène une vie de solitaire, ne supportant pas qu'on touche à sa liberté physique même à travers un bébé qu'il a conçu avec sa sirène. Cette dérive l'entraine parfois au bord du chaos (accusé de meutre).

Les petits boulots, l'alcool, la vie dans cette France profonde touchée par la crise sont autant de choses qui font que le tître du film s'apparente plus à une façon de se débattre au milieu des élèments hostiles pour ne pas couler qu'a une épreuve de natation sportive en bassin. On appele ça les réalités de la vie.

On peut comprendre que les Bretons qui verront ce films trouvent qu'il ne reflète pas la réalité de la vie dans cette région où on tourne beaucoup de films , mais pour ce cas je pense qu'il ne faut pas trop s'attacher au fait qu'il se déroule sur la dune de sable des Cornouailles, ça aurait trés bien pu se situer dans la ville de "plus belle la vie" et de Jean claude IZZO....

Classé "meilleur film Européen" à Vénise et aidé par un fond européen, "CRAWL" est un bon premier film qui mérite qu'on se jette à l'eau en famille.(Promis, à l'entracte on mangera des galettes bretonnes et pas des Pop crorn!)

Durée du film: 1 h 35.

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