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20 mars 2013

CINEMA- QUEEN OF MONTREUIL : CA PLEURE,CA RIE, ON VIE !

quee of montreuil

Prenez une Islandaise,envoyez la vivre dix ans dans la banlieue de Montreuil et demandez-lui de vous raconter une histoire; vous obtenez QUEEN OF MONTREUIL (REINE DE MONTREUIL).SOLVEIG ANSPACH a réussi le pari de faire ce qu'on appelle un film "débrouille" avec 500 000 euros qui, dit-on, lui ont été donné par ROBERT GUEDIGUIAN qui fait des films où l'amitié et la fraternité sont des valeurs vraies. "Dans la vie on ne sait jamais quand ça va sauter, donc on fait quelque chose avec le temps qu'on a" dit-elle. Même pour son film elle ne gaspille rien:" j'aime conter des histoires et mettre des gens ensemble; j'offre des vies de groupes". Quand, par manque de moyens financiers, elle ne peut mettre en images les visions d'Agathe, elle se rabat sur l'animation et l'effet de surprise est convainquant.

Même si les Islandaises s'estiment être les femmes les plus libres, au cinéma ANSPACH ne fait pas de ses personnages des donneuses de morale, elle se coule dans la vie française pour mettre en avant que la solidarité aide à survivre et même à revivre après la perte d'un être cher même dans un HLM  de banlieue qui n'a pas toujours bonne réputation.On s'explique mieux la présence du phoque quand on sait qu'en Islande le phoque symbolise la réincarnation des humains avec ce regard malicieux et joyeux. Ça donne un petit côté suréaliste à cet épisode de vie sociale où se mêlent joie, bonheur, douleurs afin de panser les blessures. Tout s'enchaine sans rupture avec ce qu'est la vraie vie même si là le louffoque est aussi poétique pour apporter une touche de fantaisie. Dans son petit bijou de film elle montre que pour s'en sortir s'isoler comme un hermite n'est pas la bonne solution dans ce bas monde quelle que soit sa situation sociale.

Anspach montre qu'elle n'a rien oublié de son pays natal :" j'aime la simplicité des relations entre les habitants qui se tutoient d'emblée, leur force de caractère, leur générosité et leur ouverture d'esprit....Tout est toujours possible, il ne faut jamais renoncer à ses rêves".

Côté technique sa façon de travailler est simple: "je filme comme je tricote en mélangeant des tas de fils différents". Sa vision de la banlieue n'est pas caricaturale, on parle aussi chômage et immigration tout en rappelant que la solidarité n'est pas morte, même au pire moment si on réinvente "la famille du coeur" comme elle dit.

Durée du film: 1 H 27.

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