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8 septembre 2013

CINEMA- NO PAIN NO GAIN : JUSQU'OU PEUT-ON ALLER POUR LE FRIC ?

GAIN PAIN

Quand le journaliste PETER COLLINS avait relaté dans son journal le "Miami New Time" ce fait divers qui relatait une histoire de Bodybulers devenus des criminels (certains attendent aujourd'hui encore dans le couloir de la mort de la prison de Floride) en 1999, il n'avait sans doute pas songer que 14 ans plus tard sortirait une adaptation au cinéma sous forme de comédie noire. Certes CHRISTOPHER MARCKUS ET STEPHAN MC FOELY avaient, dès 2000, essayés de s'emparer de cette histoire invraisemblable qui avait agité Miami pendant des mois, mais ils s'étaient heurtés aux réticences des producteurs car quelque part ça remettait en cause le rêve Américain des temps modernes et ça montrait que ce système basé sur l'argent à n'importe quel prix, garant de la réussite, n'était pas aussi idyllique que ça. Il a donc fallu attendre 10 ans pour voir MICHAEL BAY reprendre cette histoire et la mener à bien moyennant quelques arrangements avec la réalité pour convaincre les producteurs de lâcher 20 petits millions de dollars (ce qui a obligé réalisateurs et acteurs principaux à accepter d'être payés en pourcentage sur les recettes en salles).

MICHAEL BAY était jusque-là connu pour avoir fait des blockbusters bien plus couteux de 1998 à 2011 pour vanter les valeurs de l'Amérique avec le patriotisme et le sacrifice de son armée ("ARMAGEDON", PEARL HARBOR" et Trois "TRANSFORMER") en usant de la démesure des effets spéciaux. Pour "NO PAIN NO GAIN", il a concentré la bande du "Gang Son Gym" dans trois personnages seulement et en prenant quelques libertées avec la réalité pour lui donner par moment des allures de comédie et faire avaler cette histoire ultra violente, brutale et sans scrupules pour gagner du fric et mener la belle vie. Une des scènes montre quand même un milliardaire enlevé qui est attaché sur une chaise avec les yeux bandés avant d'être laissé pour mort dans un entrepôt de sex toys. Bay a laissé ses 3 acteurs improviser par moment en s'écartant du scénario. Il n'a pas trop insisté sur les salles de body bulding où on rencontre des personnes obnubilés par leur corps au point que ça tourne à l'obsession, même si pour cela il faut user de drogues, de stéroïdes et d'anabolisants, mélanges qui donnent des cocktails explosifs et mortels. Le choix des acteurs est cependant judicieux: MARK WAHLBERG qui, dans sa jeunesse, a été un délinquant qui a fait plusieurs séjours en prison explique que cette expérience de jeunesse lui fait apprécier, aujourd'hui, de posséder quelque chose de durement acquis (de façon honnête); DWAYNE JOHNSON , ED HARRIS tiennent les rôles des autres criminels culturistes.

Sex, drogue et  violence alimentent cette intrigue d'un dirigeant de club de fitness et de bodybuilding qui pense qu'en détroussant quelqu'un de riche, sans violence excessive, on peut s'enrichir facilement soi même pour mener la grande vie. Il convainc deux pôts à lui,  dont un à peine sorti de prison, que son stratagème, vu dans les séries télévisées, est sans risque. Sauf que là, dans la réalité, c'est pas aussi facile qu'imaginé....

Michael BAY ne cache pas qu'il a trouvé dans des films comme "FARJO" et "PULP FICTION" une source d'inspiration  évidente (humour noir saignant, situations loufoques) afin de faire, au final, une comédie noire, dépolitisée, rythmée et un peu irrévérencieuse sur les bords pour que chacun rentre dans ses sous , sans froisser les tenants du système de la courageuse Amérique:

"il faut laisser filer un peu le temps pour pouvoir rire de ce qui s'est passé. 18 ans c'est assez, me semble -t-il, pour qu'on puisse s'en amuser" (TONY SHALHAUB). 

Durée du film 2h 10

NO GAIN

 

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