CINEMA- GONE GIRLS : APPARENCE MENSONGERE

GILLIAN FLYNN est une spécialiste du Thriller américain. Son troisième Roman a fait un tabac en Amérique (2 millions d'exemplaires) alors qu'elle ne fait pas le détail sur la vie des couples américains qui friment en public pour faire illusion alors que le couple en intimité a bien du mal à passer le cap de la durée. Cette américaine native de KANSAS CITY (1971) a d'abord obtenue une maîtrise de journalisme avant de se lancer dans la critique littéraire pendant 10 ans. En 2006, elle oriente sa vie professionnelle vers l'écriture de roman policier ("sur ma peau"). Mais c'est son troisième "thriller" qui va lui ouvrir toutes grandes les portes du succès avec "les apparences" (Gone girl). Une maison de production n'hésitera pas à mettre 1,5 millions de $ pour acheter les droits, plus 500 000 $ pour pouvoir adapter cette oeuvre au cinéma et encore 500 000 pour que GILLIAN FLYNN accepte d'en réécrire le scénario ; ce qu'elle fera en modifiant le troisième et dernier chapitre histoire de brouiller un peu plus la fin pour celles et ceux qui ont lu le livre avant la sortie du film. Lors de la parution du livre quelques critiques avaient accusés Flynn d'être une misogyne car la vie des personnages féminins de ses romans n'est jamais très flatteuse ce à quoi elle s'était défendue en disant que dans la vie "personne n'est innocent, doux et irréprochable". En fait, dans ce film personne n'est épargné pas plus le public, que les couples qui font dans l'illusion pour se donner une apparence de vérité, que la justice et les médias. C'est toute la société américaine qui est mise au banc des accusés pour s'être enfoncer dans la crise en se donnant des illusions de moralité qui fait que la vie devient un cauchemar quotidien.

"A qui la faute?", "Qui est le coupable?". C'est pour essayer d'y voir un peu plus clair, au delà des apparences, que l'on a confié la réalisation à DAVID FINCHER qui est un maître du suspens pour qu'il étale, à travers une disparition suspecte, fortement médiatisée, toutes les pièces du puzzle sur ce couple que l'on croyait sans histoire jusqu'à ce ce que la crise passant par-là, ils soient obligés de quitter la belle vie new-yorkaise pour aller vivre dans une banlieue du Missouri. Cette reconversion pose moins de problème pour l'époux qui en se rapprochant des parents malades va prendre un job de barman que pour l'épouse qui a grandie et travaillée à Manhattan et qui se retrouve à se morfondre chez elle à rien faire. On comprend que cinq ans plus tard les vicissitudes de la vie ne soient plus les mêmes et la disparition de l'épouse ne va rien arranger à la chose. CRIMES ou CHATIMENT? L'époux (BEN AFFLECK) est le suspect numéro un de la police, des médias et bientôt de l'opinion publique qui raffole de ce genre de feuilleton ; d'autant que son passé est loin d'être cléan, question mari respectable, car il a fait des infidélités notamment avec une jeune ravissante  Andie (EMILY RATAJKOWSKI). Comme il n'est pas du genre à payer seul les "pots cassés", il va se lancer, lui aussi, dans la chasse aux petits secrets de son épouse Amy (ROSAMUND PIKE) pour s'appercevoir que dans cette famille qui se voulait un couple modèle tout le monde se cachait des choses :

"Il s'agit d'un thriller psychologique, dit Ben affleck, une étude de caractères qui s'attache aux rapports ambigus et complexes d'un couple...Avec DAVID, on est partis avec l'idée de rendre mon personnage aussi réel que possible, d'en faire quelqu'un à qui on peut s'identifier, par rapport, entre autres, à sa vie d'homme marié, et en même temps il fallait qu'on puisse croire qu'il avait peut-être aussi tué sa femme. Apparament, c'est un type ordinaire, tout ce qu'il y a de plus normal et sans rien d'exceptionnel; mais rien n'est moins vrai".

Pour tourner sous la direction de DAVID FINCHER il a même fait retarder le tournage d'un autre film :" Il est l'un de mes cinéates préférés; l'un des rares réalisateurs ayant à la fois le pragmatisme calculateur d'un ingénieur et une âme d'artiste. Moyennant quoi, ses films sont techniquemeent très élégants, précis et stylisés tout en étant percutants sur le plan émotionnel".

Côté technique, ils ont utilisé pour le première fois une nouvelle caméra numérique (6K red épic Dragon) neuf fois supérieure, d'après eux, à la traditionnelle HD STANDART . La musique est là pour accompagner le mystère de cette ville ordinaire aux maisons impersonnelles.

Durée du film: 2 h 29

 Mon amie blogueuse cinéphile DASOLA semble ne pas avoir aimé ce film: lire son billet et notre sentinelle belge non plus lisez aussi son billet:

http://dasola.canalblog.com/

http://livresque-sentinelle.blogspot.be/ 

Ps: le livre de GillIan FLYNN "ONE GIRLS" est paru en 2013-696 pages (en poche)- environ 9€.

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Comments

[Sentinelle]

Je viens de voir le film. Très bonne réalisation et interprétation des acteurs mais j'ai trouvé qu'il y avait tellement de personnages antipathiques qu'ils en deviennent peu crédibles. J'ai finalement eu l'impression d'avoir passé un mauvais moment avec des mauvaises personnes, c'est très etrange comme impression.