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21 décembre 2014

CINEMA- WHIPLASH :JAZZ, LARMES, SUEUR, SANG ET PERSEVERANCE

 

entrainement

 

Saluons en cette fin d'année le cinéma américain indépendant avec un film réglé comme du papier musique: WHIPLASH (Coup de Fouet)du jeune réalisateur américain DAMIEN CHAZELLE.

 

chazelle

CHAZELLE avait été Joueur de batterie avant de finir ses études à Harvard et sortir ses premiers longs métrages en 2009:"Guy et madeleine" classé meilleur film de l'année par plusieurs critiques. En 2013, il songe à faire un long métrage titré WHIPLASH", mais faute d'avoir le budget nécessaire il se contente, dans un premier temps d'un court métrage sur le sujet: " Je voulais rendre compte des émotions que j'avais ressenti pendant mes années de batteur. Je voulais filmer chaque concert comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort, de course poursuite ou disons d'un braquage de banque. Je voulais capturer tous les détails dont je me souvenais, tous les efforts pour parvenir à une interprétation d'un morceau de musique. Les boules quies, les baguettes cassées, les ampoules, les coupures, le bruit du métronome, la sueur et la fatigue.". Bonne pioche, le festival de Sundance le récompense avec le prix du Jury du court métrage et cela lui apporte l'argent nécessaire pour en faire un long métrage avec 20 jours de tournage à Santa clara." Il existe beaucoup de films sur la joie que procure la musique mais, ayant joué dans un conservatoire en tant que batteur, je ressentais bien souvent de la peur. Je voulais donc que mon film sur la musique ressemble à un film de guerre ou de gangsters dans lequel les instruments remplacent les armes et où les mots blessent autant que les balles...Si nous acceptons parfois que des moyens terribles mènent à de bons résultats, est- ce que la fin justifie les moyens?".

 

gueule

 

C'est vrai qu'on rencontre dans les sports de haut niveau et dans les autres activités comme la danse, des professeurs ou appelons les comme on veut (coach...)que l'on qualifie de "Fou" quand on voit à quel régime ils soumettent les personnes et les corps lors des entraînements. L'acteur JK SIMMONS en plus d'avoir une gueule est une personne qui à sa sortie de l'université de Montana pensait à devenir compositeur de musique;devenu acteur de cinéma, on le retrouve aujourd'hui dans le rôle d'un professeur chargé de former les musiciens d'un orchestre le plus renommé de New-York: "Nous avons exploré les extrêmes de la maltraitance psychologique et émotionnelle".

 

plasch

 

On imagine pas quand on va assister à un ballet d'opéra,à un concert d'orchestre, à un opéra, à un spectacle sportif où encore à un simple numéro de cirque, etc, ce que cela a nécessité comme entraînements, répétitions,efforts .....pour approcher la perfection.

 

batterie

MILLES TELLER symbolise ces personnes pourvues d'une ambition par esprit de comparaison qui rêvent de devenir le meilleur dans leur domaine de prédilection quelque soit l'activité. Il tient le rôle d'ANDREW un jeune de 19 ans qui a la passion pour l'instrument de musique qu'est la Batterie et qui veut intégrer le plus grand orchestre pour se produire en public Quelque soient les sacrifices à consentir (Malgré qu'il soit un batteur Teller a dû retourner quatre mois à l'apprentissage pour se remettre dans le bain avec un professeur).

 

whipl

 

Les professeurs sont quand même rarement aussi forcené et perfectionnistes que celui du film; là on se croirait dans un camp d'entrainement de commandos militaires ou le chef de la compagnie tétanise ses hommes de peur; la peur de mal jouer. Il harcelle chacun d'eux dans des exercices de plus en plus difficiles avec des cadences soutenues.Il a repéré dans Andrew un futur grand de la batterie et il veut en faire un artiste exceptionnel dans le maniement des baguettes. Avec un plaisir sadique, il l'oblige à jouer des heures sans arrêter jusqu'à finir les mains en sang et complètement épuisé pour en faire un virtuose de la batterie après l'avoir rabaissé par des insultes afin qu'il soit prêt pour se produire dans son orchestre pour son concert public au CARNEGIE  HALL.

Le talent du metteur en scène a été de savoir capter le stress sur le visage des comédiens et montrer dans le détail les pressions que tous les membres de l'orchestre subissent afin d'optimiser la puissance émotionnelle ressentie par le spectateur bien calé dans son siège. Il va jusqu'à esthétiser les instruments de musique pour en faire des instruments de torture(les baguettes couvertes de sang, la sueur qui tombe sur les cymbales...)Le montage n'est pas moins soigné dans le détail ; aucune fausse note jusqu'à l'éclatement final qui donne envie de se lever et applaudir en oubliant tout du terrible moment qui a précédé; comme si c'était le prix à payer pour approcher la perfection:"Beaucoup de spectateurs se demandaient si je n'avais pas exagéré alors que tous les musiciens professionnels m'ont dit que la réalité était encore plus cruelle".

Durée du film : 1h 45

 

batterie sang

 

*

 

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Commentaires
D
Bonjour Alex-6, à mon tour de te souhaiter d'excellentes fêtes de fin d'année. Je vais mettre ton billet en lien sur le mien. C'est un film à voir, je le répète.
y a quoi à chercher ?
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