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21 janvier 2015

CINEMA - DISCOUNT : SOURIRE, BONJOUR, AUREVOIR et MERCI

 LE BONUS DE LA SEMAINE:

caissiere

 

Quand un jeune réalisateur Français, qui plus est Provençal, se lance dans la réalisation de film long métrage, il semble normal d'apporter ses encouragements, surtout si son premier film présente un très bon rapport QUALITE - PRIX qui n'a rien à voir avec le dernier "taquin"(taken 3) que je qualifierais de film POP CORN français financé par l'écurie de LUC BESSON (Europa Corp) (Taken 3 a coûté 40 millions de Dollars qui ont déja été amortis en Amérique).

 

entree

 

Pour la réalisation de "Discount" la productrice (LIZA BENGUIGUI) a dû faire appel à 184 autres coproducteurs volontaires pour un financement de 25 400 €. Le choix du sujet n'était pas non plus quelque chose d'évident à trouver surtout dans le genre "Social" façon "Comédie" à la KEAN LOACH. Pourtant depuis l'ouverture d'un blog par une caissière d'hypermarcher qui sous forme de journal intime nous faisait part de la vie quotidienne de ces "sans dents" travaillant dans les grandes surfaces de victuailles, c'est vrai que les clients avaient un peu moins tendance à râler aux caisses pour tout et pour rien. Le réalisateur LOUIS JULIEN PETIT a lui été intéressé par le sujet après avoir rencontré une de ces ex-caissières au chômage qui était resté "radieuse" et"vivante"; il avait complété ses infos sur le sujet en discutant avec des vigiles. Avec SAMUEL DOUX il a pu ainsi finaliser le scénario qui met en scène 5 personnages principaux. Julien Petit est un réalisateur économe en tout qui se contente de deux prises différentes par scène mais qui prend le temps de discuter avant avec chaque acteur sur son rôle. Il ne fait pas plus de 30 à 40 plans par jour.

Côté acteurs on trouve des personnes sympas qui donnent de leur personne: OLIVIER BARTHELEMY(Gilles), CORINNE MASIERO (Christiane), PASCAL DEMOLON (Alfred), SARAH SUCO (Emma), ZABOU BREITMAN (Sofia), BAREK BELKOUT (Momo), PABLO PARLY (Hervé), FRANCESCO CASISA et d'autres encore...

Un ancien supermarché fermé, mais pas encore totalement désactivé, a fait l'affaire, question décor, pour une mise en scène sans tâche.

Cette comédie donc traite de la façon dont la soit disant Direction des Ressources humaines (DRH) dicte la façon de travailler au personnel et sans plus de ménagement la façon de se séparer des moins corvéables à la moindre occasion comme par exemple dans ce film, jeter celles et ceux qui ne vont pas assez vite pour les remplacer par des caisses automatiques. Le DRH dans n'importe quelle entreprise n'est là que pour obtenir une rentabilité maximum avec du personnel le moins payé possible, disposant quand même d'une grande expérience, pour faire réaliser au directeur, patron et aux actionnaires toujours plus de profits.

Dans les magasins type supermarché vous trouverez des personnels avec des contrats plus que précaires, payés en dessous du Smig aussi bien dans la manutention qu'aux caisses et des intérimaires qui sont loin de pouvoir faire 35 h par semaine: "Dans le monde du travail on a tous l'angoisse d'être poussé vers la porte, remplacé par quelqu'un de plus performant, de plus jeune ou de moins cher. Comme pour les produits qui atteignent la date de péremption dans les magasins  hard Discount"

 

bistrot

 

L'histoire de ce film commence avec le projet de mise en place de caisses automatiques et le chantage fait aux caissières de mettre au chômages celles qui donnent le moins satisfaction (on leurs interdit de s'asseoir pour travailler plus vite, on limite la pause pipi,etc). En l'absence de syndicat (entreprise de moins de 50 salariés) les personnels qui se sentent tous menacés à plus ou moins long terme ont la bonne idée de rester solidaires pour s'en sortir "tous ensemble!". Pour se préparer une indemnité de chômage plus conséquente pour les moins chanceuses, il est décidé de récupérer les produits alimentaires qui ont atteint la date de vente, et de les revendre, en cachette, dans une épicerie alternative située dans un hangar, à bas prix plutôt que de jeter dessus de la javel pour les rendre irrécupérables (On exige des producteurs qu'ils détruisent leur production afin d'être indemnisé et quand ils arrive à en vendre une grande quantité aux grandes surfaces ils rentrent rarement dans leur argent alors qu'à la vente les prix doublent ou triples). Comme dit le réalisateur :"C'est un sujet grave mais aujourd'hui, plus que jamais le rire est une arme".

C'est un film où on a aucun mal à se ranger du côté du personnel: "leur seul moyen de réagir c'est de s'unir". On sourit souvent et à la sortie on s'interroge sur les gaspillages alors qu'il y a tant de pauvres qui ne mangent pas à leurs faim malgré les assoc. resto du coeur, etc.

 

beauxyeux

 

Durée du film: 1h 45

taken 3

 

MEUTRE

Encore un petit mot sur le film d'un autre genre TAKEN 3 qui attire tous ceux et celles qui raffolent des films pour lesquels il n'y a rien à chercher, rien à comprendre, mais seulement regarder en faisant un repas Pop Corn. Le réalisateur OLIVIER MEGATON à hésité à faire le numéro 3 (le précédent avait rapporté plus de 110 millions d'€) on peut dire qu'il a eu le courage de tourner en 35 mm pour améliorer aux maximum la qualité de l'image par rapport au numérique. C'est aussi un réalisateur qui pendant un tournage ne pose jamais ses fesses sur une chaise. L'acteur fétiche des TAKEN LIAM NEESON a lui aussi hésité à endosser une fois encore le rôle de l'ex agent secret mais il semble que le cachet de 20 millions de dollars ait eu raison de lui. Pour le reste c'est un film Français fait dans le style américain des films d'action. Le script a été renforcé avec l'introduction du FLIC qui poursuit à tord l'ex agent spécial Bryan Mills accusé d'avoir tué son ex femme, le toujours grand FOREST WHITAKER. Autre changement plus de kidnapping mais toujours un grand lot de courses poursuite en auto, un conteneur qui écrase des autos, des porsches qui  arrêtent un avion et beaucoup de morts bien sûr. Côté personnages NEESON est plus humain et pour une fois plus vulnérable; le traqueur est devenu traqué et doit faire appel à des amis pour s'en sortir vivant.

 

h mort

On peut tabler qu'à la fin des TOKEN on aura ramassé plus de 500 millions de $ de bénéfice dans le monde ce qui va continuer de mettre du beurre dans les épinards du cinéma Français et dans la poche de LUC BESSON. Mais c'est pas pour ça qu'on est obligé d'aimer ces films alimentaires de grandes surfaces.

 

T3rencontre

 

Durée du film: 1H 43

*

 

 

 

 

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Commentaires
D
Bonjour Alex, sans mauvais jeu de mot, Discount n'est pas un film au rabais, c'est vraiment bien. Je me dis que dans mon bureau, face à mon écran d'ordinateur au chaud, je ne suis pas à plaindre. Bonne après-midi.
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