CINEMA -ELSER : Un ALLEMAND QUI SE VOULAIT LIBRE

29 octobre 2015

CINEMA -ELSER : Un ALLEMAND QUI SE VOULAIT LIBRE

Il m'arrive à moi aussi de louper la sortie d'un bon Film. Heureusement que DASOLA à travers son commentaire après avoir vu "ELSER UN HEROS ORDINAIRE" me l'a fait remarquer. Je vous invite fortement à aller lire son commentaire sur:http://dasola.canalblog.com/; c'est toujours des critiques avisées.

Faut dire que le titre de ce film n'était pas ce qu'il y avait de mieux, car GEORGE ELSER était tout sauf un héros ordinaire dans cette Allemagne qui adulait HITLER. Artisan menuisier, ce jeune homme avait rejeté sans hésitation depuis le début le nazisme et quand Hitler accéda au pouvoir, il fut un des rares à refuser de faire le salut nazis en public. C'était un jeune homme qui croyait dans un avenir d'homme libre, indépendant, quoiqu'il en coûte; il était contre le totalitarisme nazis qui avait pour cheval de bataille la race pure et l'esprit de revanche pour devenir le pays maître du monde. Il s'est engagé dans "l'union des combattants du front rouge"(Pc Allemand) sans avoir la carte du parti mais en tant que sympathisant. C'est sans doute là qu'il a acquit la nécessité de l'action pour couper court à cette guerre qui avait débutée deux mois avant. Esprit libre, il l'était aussi en amour en tombant amoureux d'une femme mariée sans que cela lui fasse oublier ce qu'il considérait comme un devoir : Tuer le père des Allemands qui jusque -là avait échappé à plusieurs attentats.

Personne ne sait vraiment si il a bénéficié ou pas d'une aide logistique extérieure pour mettre au point la bombe qu'il avait dissimulé dans la salle de la Brasserie de BURGERBRAU où HITLER et sa clique devait venir tenir un meeting. La bombe malheureusement a explosée dix minutes trop tard, les chefs du nazisme étaient tous partis.

Le malheur a voulu que ELSER soit arrêté dans sa fuite solitaire en novembre 39. Pendant 5 ans il va être emprisonné , torturé car les Allemands ne pensaient pas qu'un vulgaire petit artisan menuisier soit capable, seul, de mettre au point pareil attentat. Il n'avouera jamais et au moment de la débâcle, il sera exécuté d'une balle dans la tête à quelques mois de la défaite nazi.

Le réalisateur Allemand OLIVIER HIRSCHLBIEGEL à fait-là une biopic d'un idéaliste censé être un héros allemand ordinaire, un jeune homme généreux, sensible; même s'il ne cache rien de ce qu'était l'Allemagne de cette époque, sa façon de traiter les scènes de tortures en évitant les gros plans sur les coups, le sang et les blessures et en mettant à la place des flash backs sur le passé de cette homme courageux et martyrisé est une mise en scène qui vise surtout à éviter au public allemand une trop grande honte comme si les tortionnaires allemands n'était pas aussi extrémistes que ça. C'est ce qui fera dire à un critique qu'il a fait un film un peu trop sage (C'est un peu comme maintenant: qui pouvait imaginer que le super constructeur d'autos allemandes puisse tricher pour faire encore plus de profit, alors qu'on voyait tous les soir à la télé une star nous bassiner avec:"Oui, mais c'est une allemande"?).

Cela dit ça reste un film à voir avec CHRISTIAN FRIEDEL en ELSER convaincant. La mémoire de ce résistant solitaire mérite qu'on lui rende hommage.

Durée du film :1h 54