CINEMA- LE DERNIER JOUR D'YITZHAK RABIN:DERRIERE TOUT TERRORISTE IL Y A UN OU DES COMMNDITAIRES

AMOS GITAÏ est un réalisateur Israélien qui fait des films engagés pour les idées pacifiques qu'il défend dans son pays. Son dernier film "le dernier jour d'YITZAK RABIN" n'est pas la biographie d'un homme célèbre de son pays, assassiné en 1995 par un Israëlien; c'est une fiction de détective privé pour montrer qui derrière l'assassin sont les complices et le commanditaire.

RABIN est né en 1922 à Jérusalem. Adulte il a été un général, chef d'État major de 1964 à67, pendant la "guerre des six jours" contre les États Arabes. A partir de 1968, à 46 ans, il s'est lancé dans la politique avec son parti travailliste. Devenu ambassadeur des USA puis une première fois premier Ministre d'Israël de 1974 à 1977 et Ministre de la Défense de 1984 à 1990. Il a été élu une seconde fois premier ministre d'Israël à partir de 1992. Au cours de sont mandat, il a engagé les négociations de paix Israélo-arabes qui ont aboutis aux accords d'OSLO signé en 95. En 1994, il avait reçu avec YASSER ARAFAT Le PALESTINIEN le prix Nobel de la paix.

On n'assassine jamais des hommes (ou femmes) politiques pacifistes pour rien (JEAN JAURES, MARTIN luther KING...).

Pour formaliser son projet de film, GITAÏ a d'abord cherché dans les archives, puis il a lu les minutes de la commission "SHANGAR" chargé d'éclairer l'assassinat du premier Ministre et des extraits des discours de RABIN. Il a joint l'entretien que lui même avait filmé pour un documentaire sur RABIN et mis une partie fiction sous forme de reconstitution de l'enquête car, hormis quelques questions à la fin du document, on avait pas chercher à décrypter en profondeur les groupes d'influences qui ont joués le rôle de complice. On était certain que la haine suscité par les accords d'Oslo avait été déterminante dans la décision d'éliminer vite ce premier ministre travailliste gênant.

C'est Le parti du LIKOUD qui avec son chef BENYAMIN NETANAYAHOU a organisé les grandes manifestations contre les accords;tous ne voyait que des intérêts à ce que Rabin sorte de la scène politique (Netanayhou deviendra premier ministre de 1996 à 1999 et à partir de 2009). Depuis longtemps maintenant on voit que l'État Israélien est entièrement sous la coupe de religieux qui font toutes les lois. Rabin était leur ennemi juré car avec son parti il risquait de diminuer leurs prérogatives. Les Colons aussi représentent une force majeure dans la politique menée par ce pays. Faire la paix avec les palestiniens et les autres États arabes c'était mettre fin à la colonisation des territoires occupés. Il y avait enfin les partis et clans d'extrême droite qui ne se sont pas fait prier pour organiser ce crime avec un de leurs membres actifs, un jeune étudiant religieux...

 On le voit, les complices ne manquaient pas. Seule inconnue l'armée ? Rabin avait été un haut responsable militaire respecté, qui continuait à donner les moyens pour cette armée chargée de protéger le pays. Dans le rapport de la commission était aussi évoqué à la fin l'implication d'un agent double, mais sans aller plus loin dans la recherche de la vérité; pas d'analyse non plus des mouvances d'extême droite: "la commission SHANGAR s'est contentée d'analyser les erreurs tactiques qui ont conduit au meurtre".

Dans la partie fiction, le réalisateur n'a pas voulu prendre un comédien pour incarner RABIN:"le personnage gravite autour de son absence,autour du trou noir"

Ce film montre que même dans un jeune État qui se prétend "Démocratique", et avec tout ce que ce peuple à enduré pendant la seconde guerre mondiale,il préfère la GUERRE et rejète majoritairement tout idée de vivre en paix: " RABIN était un patriote.Il voulait stabiliser l'existence d'Israël par un accord de paix avec les palestiniens. Il avait compris que la paix ne se fait pas de façon unilatérale, qu'il faut reconnaître et prendre en compte l'existence de l'autre", dit AMOS GITAÏ;

RABIN a été exécuté de 2 balles dans le dos au niveau de la colonne vertébrale. S'en est suivi une pagaille avec le garde du corps qui regarde dans la mauvaise direction,le chauffeur qui oublie de mettre la sirène sur le toit de la voiture qui conduit le blessé à l'hôpital, et la police qui ne fait pas grand chose jusque dans l'hôpital pour sécuriser les lieux ...

A travers les images de ce film on découvre la culture effrayante de l'État Israélien aujourd'hui. Quand on voit L'ETAT Israélien aujourd'hui, par qui et comment il est conduit, on peut se demander si il diffère vraiment de l'Etat Islamique? 

Il a été projeté en compétition officielle au Festival de Venise (Ce que s'est bien gardé de faire Cannes). 

Un film à voir en espérant qu'il fera réfléchir toute la population Israëlienne.

Durée du Film:2h30

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Un petit rajout à mes recherches de la semaine :UN film de LUC JOULE et SEBASTIEN JOUSSE:"C'est quoi ce travail" que nous aurons sans doute aucune chance de voir un jour dans une salle grand écran ( il est passé 2 semaines dans une salle unique à Paris avec 1 séance hebdo).

ALLEZ LIRE le Commentaire sur le Blog de DASOLA http://dasola.canalblog.com/ en attendant d'espérer le voir un jour partout ou  au moins à la télévision ,et MERCI à TA D LOI DU CINE pour son billet.

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Comments

[sentinelle]

Voilà qui me tente beaucoup également, mais je n'ai pas encore de date de sortie en Belgique...

[ta d loi du cine]

Bonjour Alex-6

Merci beaucoup pour la citation de mon billet. Je précise qu'avant de se retrouver avec une seule séance hebdomadaire en décembre, "C'est quoi ce travail?" est passé plusieurs semaines (sorti le 14/10/2015) avec au moins une séance quotidienne à un cinéma "d'art et d'essai" bien connu à Paris, l'Espace Saint-Michel (c'est là-bas que je l'avais vu).

[dasola]

Bonjour Alex, je vais essayer d'aller le voir, ce documentaire m'intéresse. Merci pour ce billet. Bonne journée.