CINEMA - LE POINT SUR LES PREMIERS FILMS: L'EMOTION AU RENDEZ-VOUS

Cette semaine de pentecôte y a pas grand chose dans les sorties de Mercredi; autant en profiter pour jeter un regard sur les premières projections de Cannes en compétition.

Du grand RIRE et des vraies larmes; autant dire que ce démarrage a été une divine surprise pleine d'émotions pour le public chanceux. Ça m'étonnerait et me décevrait beaucoup si au palmarès final on ne retrouvait pas plusieurs de ces films au palmarès; à commencer par l'arrivée en trombe du jeune cinéma Allemand qui a époustouflé tout le monde par le rire et le culot.

"Toni Erdmann" de la réalisatrice allemande MAREN ADE dont c'est la 3è réalisation.

Elle aborde la relation Père-fille de la façon la plus inattendue qui soit.INES (SANDRA HÜLLER)travaille pour une société de consulting" basée à Bucarest qui doit se dé-localiser. C'est une jeune femme sérieuse? dépourvue d'humour et compétitive.Son père Winfriend (PETER SIMONISCHEK) est au contraire un homme d'age mur qui se néglige.Il adore faire des blagues et est complètement imprévisible. C'est ainsi que pour renouer avec sa fille, il se rend sans prévenir sur le lieu de travail d'IGNES mais se fait vite expulser. Qu'à cela ne tienne il revient après avoir changer de personne à l'aide d'une perruque et d'un dentier en se faisant appeler TONI EDERMANN et il ne tarde pas à lui refaire des blagues car c'est sa façon à lui de communiquer.Après lui avoir résisté elle va peu à peu céder à ses caprices de mauvais goût(menottes au poignet il a perdu la clé)elle ira jusqu'au ridicule complet qui lui fait endurer alors que lui semble muer après être apparu en géant poilu avec une longue tête pleine de mélancolie qui sert à célébrer le nouvel an bulgare et pendant le carnaval pour faire peur aux esprits malveillants. Au final cette intrusion du père dans la vie de sa fille aura au moins servie à ce qu'elle s'interroge sur le sens de sa vie et s'il ne vaut pas mieux parfois saborder sa vie pour espérer pouvoir un jour la savourer pleinement? 

Dommage qu'il va falloir attendre quelques mois pour s'éclater. Autre joyeux moment avec "Ma loute" mais celui là- on peut déja le voir et lire mon commentaire).

L'autre visage plus social qui a tiré, lui des larmes et de l'émotion c'est le dernier née de KEAN LOACH :" MOI, DANIEL BLAKE" qui dénonce la casse du système social à travers le vécu d'un chômeur menuisier de 59 ans qui s'est retrouvé au chômage après une crise cardiaque. Il décrit la situation choquante des gens les plus vulnérables qui souffrent des tracasseries administratives entre convocations à l'agence de l'emploi, questionnaire répétitif sur sa santé, la longue attente avant d'être reçu,puis les ateliers obligatoires de formation au CV et pour finir la réduction des allocations...le tout entrecoupé de petits moments de solidarité (un voisin noir et une mère avec 2 enfants elle aussi victime du système (HAYLEY SQUIRES)pour finir inéluctablement par la chute de DANIEL (DAVE JOHNS). on ne peut que pleurer de rage face à cette administration qui enfonce les gens au lieu de les aider à s'en sortir sous prétexte que s'ils sont pauvre c'est de leur faute !.

Dans la categorie film d'animation, la croisette ne sera pas restée insensible au choix du film Franco-suisse en "stop motion" (animation en volume) du petit garçon en pâte à modelé qui s'appelle "Courgette". CLAUDE BARRAS est le réalisateur avec les studios PIXEL.

"MA VIE DE GOURGETTE", présenté à la quinzaine des réalisateurs est un conte pour adulte sur la tolérance à travers la quête du bonheur d'un petit garçon défavorisé vaillant et adorable qui a marqué l'esprit des croiséristes chanceux.

FIN DE CLAP!

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Comments

[maggie 76]

J'adore en Loach ( j'espère que malgré son sujet dramatique, Loach, n'a pas perdu son sens de la comédie... Et "ma vie de courgette ne m'attirait pas du tout mais comme tu sembles avoir apprécié, j'irai peut-être le voir...