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1 avril 2013

CINEMA- EFFETS SECONDAIRES : MANIPULATION DE TOUS LES INSTANTS

 

effets secondaires

Pour DUSTIN,HOFFMAN à76 ans, il réalise son premier film alors que STEVEN SODERBERG décide à 50 ans d'arrêter la réalisation :" je dois me réinventer en tant qu'artiste; depuis la réalisation du "CHE" je ne voulais plus me retrouver à réaliser des films...J'avai pas envie de tirer ma référence sur des regrets". Après sa dernière réalisation il compte se consacrer à la peinture, à l'ecriture d'un livre sur ses expériences au cinéma, monter une pièce de théâtre et pourquoi pas tourner des téléfilms: " la télévision est un territoire où tout reste à inventer".

Il avait commencé à se servir d'une caméra à l'université avec le matériel mis à sa disposition et avait fini par sortir avec un diplôme de MONTEUR en poche. Après avoir un peu galéré  pour se faire connaître, il avait remporté la palme d'or de Cannes, en 1989, avec "Sexe, mensonges et vidéo". A partir de là, il a exploré un peu tous les genres: policier, drame, entrecoupés d'exercices de style et d'expérimentations qui lui ont valu une carrière en dents de scie: " j'ai abordé tous les types de cinéma sauf le Western "( il a la frousse des chevaux). Et comme s'il se cherchait une excuse il déclare: " Je ne comprend plus l'industrie du cinéma". Pendant 7 ans il s'était associé à George CLONNEY dans une société de production (Section eight) pour faire les films qu'ils avaient envie, puis c'est devenu trop lourd à gérer.

La complexité de son cinéma vient de ce que sa structure narrative n'est jamais linéaire, même si les êtres humains ont toujors été son souci majeur: "aujourd'hui on nous offre souvent des films prémachés, j'aime pas prendre le spectateur pour un idiot" mais disons qu'il a l'art de le manipuler avec des histoires où rien ne se passe comme on l'imagine. De ce point de vue, EFFETS SECONDAIRES ne déroge pas à sa règle mais au contraire l'amplifie à l'extrême. Pour le réaliser il a ressorti son diplôme de Monteur et avec son scénariste après chaque tournage de séquence du jour, il voyaient ensemble comment ouvrir une autre piste qui oblige le spectateur à remettre en cause ses croyances avec des rebondissements inattendus.

Ici, après son précédent succès sur le Virus qui terrasse le genre humain (CONTAGION), qui avait déjà pour scénariste SCOTT Z BIRNS, il se lance dans le thriller psychologique en nous faisant avaler, pilule après pilule, une histoire qui tourne au polar afin de nous rendre accroc jusqu'à ce que les effets secondaires nous rendent encore plus addict à la suite; pour finir par nous amener là où on ne l'attend pas.

Steven s'est attaché aux effets subjectifs dégagés par les personnages, comme par exemple obtenir une élocution saccadée. Pour les décors lui aussi est un partisan du décor naturel pour accroître le réalisme. Une partie se déroule dans un vrai hôpital psychiatrique en activité avec des patients. D'après Steven, la société n'accepte toujours pas que les gens puissent être tristes et donc elle les gave de médicaments sans se soucier des effets secondaires qui vont au delà de la simple dépendance aux produits pharmaceutiques dont l'industrie est une véritable industrie du crime.

On aurait aimé trouver dans ce film une analyse politique sur ce qui se passe dans notre société mais on devra se satisfaire d'un thriller de divertissement avec une fin qui fait qu'il n'y aura pas d'exclandre, ni de cri  qui justifie qu'on s'indigne et se révolte.

Durée di film ; 1 h 45

*

 

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