CINEMA - GRAVITY : LE REPLI SUR SOI CONTRAINT ET FORCE
AVATAR restera le film référence qui a ouvert le cinéma à la 3D. Aujourd'hui ALFONSO CUARON (51 ans) poursuit avec succès les prouesses techniques pour réaliser avec GRAVITY, une science-fiction dans le vide spatial: "C'est une combat permanent qui a duré 4 ans contre l'adversité de ceux qui pensaient que c'était un projet impossible à mener à terme. La WARNER a investi énormément d'argent sans savoir si le film aboutirait un jour. La veille du tournage rien ne fonctionnait. James CAMERON, lui, m'a toujours encouragé. Je lui suis reconnaissant car c'est lui qui a donné la liberté aux cinéates d'utiliser les effets séciaux comme outils narratifs grâce aux technologies qu'il a inventé (AVATAR)". Il s'est d'abord servi de l'INFOGRAPHIE-ANIMATION pour recréer un environnement terrestre avec la terre regardée de 600 km de haut. Comme il doit faire évoluer des personnages dans un univers sans gravité il lui a fallu, avec les techniciens, mettre au point une petite caméra pour pouvoir filmer l'interieur d'un cube LIGHT BOX de 6 m par 3 m avec des petites lampes LED qui couvrent 196 parois pour éclairer les personnages dans toutes les positions possibles (la caméra est fixée sur un bras robotisé actionné par ordinateur). L'utilisation de la 3 D est elle aussi sous contrôle pour aider le spectateur dans ce périple spatial (les acteurs étaient manipulés par une douzaine de cables, chacun sur des socles en mouvement). Ils ont aussi utilisés ce qu'ils appellent le "PLAN PLASTIQUE" qui permet de passer d'un plan panoramique à un très gros plan (visage), puis d'entrerà l'interieurdu casque de l'individu en un seul plan et finir avec la caméra subjective par un plan neutre. Tout ceci pour susciter chez le spectateur un sentiment de claustrophobie. Côté son et musique le silence sidéral de l'univers ne pouvait pas être entièrement retenu dans un film de fiction CUARON s'est donc résolu à ce que l'ingénieur du son fasse entendre les chocs entre les objets en se servant des vibrations à basses fréquences d'instruments électroniques acoustiques mais en laissant de côté les instruments de percussions:" Pendant des mois on a avancé en aveugle mais avec le soutien de la Nasa; il y avait des problèmes nouveaux tous les jours"
Espace oblige, le décors a été entièrement bâti sur ordinateur par l'équipe de ANAY NICHOLSON :images numériques de l'infographie -animation. Pour la station spatiale russe qui va servir de refuge aux deux rescapés elle a été conçue en plusieurs morceaux que des techniciens se sont efforcés de déplacer en fonction des plans (au rythme du mouvement de la caméra). Même la visière des casques étaient des images reproduites par infographie (on a donc dû trouver un moyen pour reproduire de la buée). On comprend qu'avec tout ça JAMES CAMERON ait qualifié ce film de "meilleure photographie de l'espace jamais vu et meilleur film sur l'espace réalisé."
Côté acteurs: le choix final, après plusieurs désistements, a été le bon en la personne de SANDRA BULLOCK et de GEORGE CLOONEY. Sandra a su s'adapter à ce rôle de femme perdu dans le vide qui ne contrôle plus rien (dans l'espace les mouvement sont plus lent mais quand ça part en vrille le contrôle de ses émotions par avec). CLOONEY incarne ici un vétéran de l'espace dont c'est censé être son dernier voyage et qui va devoir non seulement chercher à sauver sa peau mais aussi aider sa jeune camarade novice dans l'espace à sortir vivante de cette aventure imprévisible. Pas question pour lui de faire de l'humour comme à son habitude.
Côté Scénario ALFONSO CUARON s'est fait aider de son fils JONAS qui est aussi réalisateur:"il ma expliqué que je pouvais transmettre mes idées en m'amusant, en injectant du suspense, de l'action et de l'humour" mais, comme dans beaucoup de science-fiction, les dialogues restent faiblards: "Dans mon film, il s'agit surtout d'un voyage intérieur, émotionnel, philosophique et sirituel d'une femme astronaute qui dérive dans l'espace; c'est une métaphore pour évoquer sa solitude et son déracinement à la suite d'une tragédie personnelle (la perte de son enfant). Cette mise à l'épreuve va lui permettre de surmonter son chagrin et de renaitre".
Alfonso dit qu'à travers cette histoire il a voulu nous rattacher à nos racines avec la terre qui est le berceau de la vie. C'est aussi l'histoire d'une femme qui sur terre s'était renfermée sur elle même bien qu'elle exerçait un mêtier d'experte en ingénierie médicale et qui soudain se découvre vraiment seule dans l'univers; elle va vite comprendre que le contact humain peut seul la sortir de son isolement comme dit CUARON :"prenez garde à vos désirs".
Ce film a déjà rapporté en deux semaines plus de 150 millions de dollars rien qu'en Amérique et gageons que sa sortie en France pendant les vacances de la Toussaint va être l'occasion d'une affluence d'ados et de sorties familiales.
Un bon film de divertissement assez proche d'AVATAR par les innovations techniques.
Durée du Film 1 h 30.
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