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6 juin 2011

CINEMA - TERRITOIRES : JUSTICE ?

OLIterritoireVIER ABBOUS est un tout jeune réalisateur Français qui pour son premier long métrage nous livre un film d'autant plus dur et violent qu'il s'appuit sur tout un tas de faits réels et connus de tous et toutes. "territoires" est plus qu'un film d'horreur; il est tout compte fait trés peu sanglant; en fait comme le dit son réalisateur c'est la "stratégie du choc" qui est volontairement recherchée ; il a refusé de faire un film discours (politique) pour dénoncer les travers de la justice américaine depuis le 11 SEPTEMBRE en étant le plus réaliste possible. Rien n'est inventé, tout repose sur des évènements mentionnés dans  des livres et de documents (par exemple,les interrogatoires de la Cia au début des années 50, GUATANAMO...et même sur la guerre d' ALgérie). Il se contente de donner plus d'effets aux diverses séquences; par exemple il se sert d'une technique ancienne qui consiste à filmer à travers un miroir en accentuant les images en plongée et contre plongée par l'inclinaison du miroir. Pour les scènes de nuit il n'instaure pas une lumière qui permet de voir les personnages, il se contente de faire perçevoir les formes. Il s'est servi de caméras 16 mn en souvenir de film culte des années 70. Le hors champ ajoute aux sensations.

Tout son film donne un regard qui interpelle sur la violence, la politique ultra sécuritaire dans des pays comme les ETATS UNIS, la FRANCE et d'autres qui s'affichent comme des Etats démocratiques où la Liberté est le socle des droits. C'est un film angoissant du début à la fin mais OLIVIER ABBOU refuse le terme de film d'"horreur", même s'il reconnait que lui même et ses collaborateurs se sont fait peur eux mêmes et ont ressenti très violement certaines scènes. Comme l'a écrit un critique il n'épargne rien, ni personne et encore moins les préjugés.

Il met le spectateur dans la situation du vétéran qui retourne chez lui après les horreurs de la guerre et qu'il d'écouvre que son pays a abandonné toutes ses valeurs de société moderne, ouverte au monde, pour basculer dans la violence  et l'individualisme protectionniste appuyé par une justice aux méthodes qui ne déplairaient pas aux tortionnaires d'antant.

J'espère que ce film trés dur donnera à réflèchir à nos politiques qui veulent baser leur campagne électorale sur le "tout sécuritaire" ( il est interdit aux moins de 16 ans).

*

 

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