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10 octobre 2011

CINEMA- THE ARTIST : STAR SYSTEM HOLLYWOODIEN

artistLes années 20 ont été marquée par le passage du Cinéma dans le 7ième ART avec des films de créateurs/artistes comme "Napoleon" d'ABEL GANCE (1925)- "POTEMKINE" de S.M EISEINSTEIN - "METROPOLIS" de FRITS LANG - "Le CHIEN ANDALOU" de LUIS BUNUEL(1928) dans lequel les surréalistes abolissent les limites de la narration par l'image mouvante. Parallellement l' Amérique d'HOLLYWOOD invente la star system qui sous l'égide de la WARNER (1926) ajoute la musique aux images pour renforcer les émotions et le ressenti de la mise en scène; ainsi le KING d'HOLLYWOOD FAIRBANKS renforce la stylisation du  jeu des acteurs et l'émotion, Charlie CHAPLIN est le seul à continuer à se servir de nombreux gags visuels et à mettre du social dans ses oeuvres.

" THE ARTIST" Qui a failli avoir le Grand Prix de Cannes si la préstation de JEAN DUJARDIN n'avait pas été aussi réussie (prix de l'interprétation marsculine) est l'oeuvre du Réalisateur français MICHEL HAZANAVICIUS qui à fait preuve de son talent d'artiste de cinéma (il a fait ses classes à l'école nationale d'art de Cergy pontoise). Epaulé par la WARNER BROS, il a traité son film en 1 Heure quarante qu'il a pu tourner entièrement en Amérique dans les studios à Los Angeles, non comme un hommage ou une parodie de film de la fin des années 20 mais en une histoire complète avec une star masculine largement inspiré par DOUGLAS FAIRBANKS et une héroine mignone mais moins délurée que JOAN CRAWFORD : BERENICE BENJO qui, comme l'a écrit un critique, "accroche la lumière" dans ce rôle qui fait penser aux créatures divines dans les films de CHAPLIN.

Une de ses réussites, en dehors du choix des deux acteurs principaux dont Dujardin assez réticent au départ ( il en voulait  beaucoup a THOMAS LANGMAN qui l'avait mal traité en tant que possible acteur de cinéma et parce qu'il n'était pas convaincu que le muet rencontre aujourd'hui un large public), aura été sa maitrise de l'image renforcée par le Noir et blanc avec des mélanges de gris pour son histoire de romance à la FRANK BORZAGE  (Borzage a su marier l'humour et le mélodrame dans, par exemple, " L' Heure suprème" Muet de 1926. Il n'avait pas hésité à dénoncer la montée du Nazisme en 1940 avec " la tempête qui tue"). On note aussi cette tendance de minimiser au maximun la parole dans les films de ces dernières années. Dans "the artist" même les cartons écrits sont pour ainsi dire inexistants ce qui implique pour le réalisateur de se servir de la gueule et du physique de ses acteurs pour les rendre encore plus expressifs du public. Le film muet est ici un film d'abord silencieux. Après les craintes, l'oeil du spectateur s'aiguise. On arrive alors facilement à se passer du son et des paroles; Il montre aussi la fin de la gloire des artistes du muet qui sera effective avec le cinéma parlant. Seuls des comiques comme CHAPLIN qui a contribué à l'évolution du cinéma américain vers la comedie de moeurs psychologique ou LAUREL et HARDY ont survécus à la gloire du parlant. 

 La scène d'amour est pour la fin car, comme dans les films de cette époque, pas question d'aller plus loin que les bisous. " Quand nous sommes émus au cinéma" disait ROGER VAILLANT " c'est neuf fois sur dix par un geste qui est en mieux, celui que nous aurions voulu faire si nous avions été dans la situation du personnage. Celui que nous aurions dû faire". AZANAVICIUS n'a pas cherché à faire dans la virtuosité, ni dans la niaiserie sentimentale. Il nous fait revoir les films qui ont fait rire ou touchés nos grand parents après les peurs engendrées par la  grande tuerie de 14/18.

*

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Commentaires
D
ßonjour aLex, c'est un film troublant car à part quelques sons que Georges Valentin entend dans ses cauchemars et la séquence finale, on est dans un film muet avec de la musique. Et pourtant, on passe au parlant. Je trouve le film réussi mais personnellement, j'aurais donné le prix d'interprétation non pas à Jean Dujardin mais à Bérénice Bejo, craquante à souhait et une mention spéciale au chien. Bonne après-midi.
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