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9 avril 2015

CINEMA - LOST RIVER : ON NE NAIT PAS REALISATEUR

volur

 Quand un acteur vedette comme RYAN GOSLING décide de fait un entr'acte pour se lancer dans la réalisation d'un premier film, on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé ou comme s'il avait eu besoin de ça pour faire oublier une perte de renommée en matière d'acteur. A 35 ans on peut dire qu'il a été un touche à tout en matière de pratiques artistique: D'abord danseur à 11 ans ce qui déjà n'est pas courant quand on sait qu'il a été élevé dans une famille de Mormon. Quand il se lance dans le cinéma c'est pour des rôles d'adolescent tourmenté et énigmatique. Plus tard il se fera remarquer dans le rôle d'un marginal déphasé dans une comédie musicale et en 2013 il s'expose dans le film du Danois NICOLAS WINDING REFN comme un boxeur mêlé au trafic de drogue qui lorsqu'il retrouve sa mère tuée, il l'éventre avec un sabre et plonge sa main dans son ventre avant de finir par obliger un chanteur à lui trancher les deux mains ( Voir mon commentaire du 19 MAI 2013). Dans "Only god forgives" j'avais cité comme entrée en matière que: "Pour avoir une vie heureuse il faut apprendre à s'aimer soi même, s'accepter tel qu'on est, reconnaître sa valeur et l'importance de vivre en accord avec ses motivations profondes pour faire face aux défis de la vie, croire en soi et aussi aimer les autres". J'ai comme l'impression que pour son premier film, en tant que nouveau réalisateur, il a cherché à faire un only god forgives social et fantastique sous forme d'un conte qui au final dirait que tout espoir n'est pas perdu.

ELO FEU

Comme il le dit lui même, il a choisi de situer son film à DETROIT, jadis ville florissante avec son industrie de l'automobile et de la musique, qui, depuis le crise de 1988, a des quartiers entiers en ruines, presque déserts mais où il y a aujourd'hui encore beaucoup d'espoir parmi les gens qui restent car il y a une conscience collective qui fait que beaucoup pensent que le rêve américain va pouvoir renaître là-bas quand ils auront vaincu la malédiction en faisant remonter des ruines l'espoir englouti par la crise.

NOUNOURS

Quand on débute dans la réalisation, le plus simple est souvent de piocher dans sa vie et ses propres souvenirs pour trouver la trame d'un sujet qui soit de la création ou du moins une sorte d'apprentissage avancé pour révéler au public sa personnalité:"J'ai voulu faire une histoire de famille avant tout. L'histoire d'une mère qui tente d'élever au mieux ses enfants dans un environnement hostile...Un film qui soit ancré quelque part entre le REEL et l'IMAGINAIRE parce que ma propre sensibilité de réalisateur se situe quelque part entre les deux extrêmes". Il explique par ailleurs que sa jeunesse avait été marqué par le fait qu'un jour qu'il suivait une voie ferrée , la route brusquement était interrompue par l'eau d'un lac et que sa mère lui avait expliqué qu'un village avait été englouti pour que des gros bateaux passent dans un canal qui reliait par la voie de St LAURENT la mer aux grands lacs et que c'est ce souvenir qui l'a hanté et qui lui a donné l'idée du village englouti dans son film. Pour le reste il n'a pas oublié non plus qui a été marqué par les films fantastiques des années 80 qui ont, dit-il, "aiguisé sa sensibilité en matière de cinéma". De là son idée de conte de fée sombre avec une demoiselle en détresse entourée de personnages qui symbolisent des morceaux de rèves brisés qui essaient de se reconstruire et un prince charmant qui est occupé à combattre ses propres démons, qui veut aussi sauver sa famille et sa mère (CHRISTINA HENDRICS) qui s'expose dans des clubs du bas-fonds, enfermée dans des caissons en latex alors qu'elle manque de confiance en elle; ce héros  s'oppose au méchant qui règne sur les ruines en interdisant qu'on récupère le cuivre et qui au besoin, pour se faire respecter, découpe les lèvres des intrus. On a expliqué à ce prince en devenir que pour lever la malédiction il faut remonter à la surface du lac quelque chose de précieux qui a été englouti avec le village. Pour parfaire ce conte il fallait la présence d'un prophète (conducteur) qui débroussaille cette histoire, c'est le Français REDA KATEL qui s'y est collé en sortant de ses compositions habituelles.

danse

En dehors du cinéma  GOSLING a été compositeur, musicien et chanteur en groupe (Dead Man's bones) et en solo pour un film. On comprend donc qu'il a attaché un grand intérêt à la musique omniprésente dans le film en confiant ce travail à JHONNY JEWEL pour mettre l'ambiance. toute la partie photo a été confiée à BENOIT DEBIE car il semble que GOSLING ait fortement insisté sur le coté esthétique de chaque plan qui appuie sur la lumière quitte à ce que le spectateur occulte l'action entrain de se dérouler. Il a simplement essayé de clairement définir le caractère de chaque personnage de l'intrigue.

CABANE

Au final, on peut qualifié ce film d'art et d'essai d'un apprenti réalisateur qui promet et dont on attendra avec curiosité ce que sera sa première réalisation de réalisateur qui ne se limite pas à continuer d'être un touche à tout talentueux.

ENTREE

Casting: CHRISTINA HENDRICKS (Billy)- SAOISE RONAN (Rat) - IAN DE CAESTECKER (Bones)- EVA MENDES (Cat)

Durée du film : 1h 35

lac

*

 

 

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