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y a quoi à chercher ?
29 octobre 2016

CINEMA - MADEMOISELLE : LE FILM DES SOUS ENTENDUS

 

MADDEB

Est-ce à cause du changement d'heure? Toujours est-il que pour la semaine à venir je m'en étais tenu aux films devant sortir en salle le mercredi 2 nov, hors plusieurs films devancent l'appel en sortant le 1er Novembre (jours des morts); j'ai décidé de laisser  le commentaire que j'avais fait, hier (lire le carré Blanc) mais pour m'en tenir à mes deux commentaires de "Y a quoi à chercher?" je vous rajoute, en rattrapage, le commentaire sur le film "Mademoiselle" présenté par le Coréen PARK CHAN-WOOK  à Cannes,  qui est reparti sans rien, sans doute que le jury ne voulait pas se mettre à dos le Japon?

"MADEMOISELLE" (ah-ga-ssi en Coréen) arrive sur nos écran (le 1er Novembre) avec au compteur déjà 4,3 millions d'entrées ce qui pour un budget moyen de 8,7 millions de dollars n'est pas mal.

MAD 7

PARK CHAN

Le réalisateur PARK CHAN-WOOK, 53 ans, fait des films plus proche de l'esprit de SADE que de MACHIAVEL; diplômé de philosophie, il a déjà publié plusieurs essais critiques sur le cinéma et sa filmographie qui a débuté en 1992 par un film de gangsters et enchaîné avec des Thrillers, nous livre aujourd'hui une sorte de thriller psychologique dans le quel sexe et culture se mélangent dans un double jeu avec l'économique et la politique. L'histoire ne se situe pas par hasard en 1930, période où la colonisation de la Corée par le voisin japonais est à son maximum. Mademoiselle HIDEKO  (KIM MIN HEE) est une riche japonaise qui réside de force dans un manoir gigantesque mais sombre de style Victorien que son oncle, vieux monsieur tyrannique , érotomane et bibliophile (il a une grande bibliothèque plein de livres salaces) KAUZUKI (JIM WOONG CHO) met à sa disposition. Pour l'entretien du manoir il est  fait appel à une servante SOOK HEE ( KIN TAE-RI) mais elle le regrette presque aussitôt car cette servante est une jeune et belle jeune coréenne au visage d'ange mais à l'âme noire.. Elle ignore que cette servante va préparer des plans maléfiques avec un escroc qui va se faire passer pour un comte Japonais (JUNG WOO HA) afin de la séduire et l'épouser, pour la libérer de cet oncle obsédé par le sexe avant de la faire enfermer chez les fous et profiter de sa fortune. Cela va donner lieu à une sorte de huis-clos entre le boudoir et le manoir qui sont séparés du monde pour servir de labo expérimental donnant libre court aux fantasmes sexuels jamais obscènes (scènes d'amours de lesbiennes) pour asservir les pulsions et les désirs avec l'émulation de deux femmes comme force qui font de ces personnages des poupées qui ont le pouvoir des femmes sur les hommes condamnés à n'être que des faussaires et des menteurs -manipulateurs-manipulés, transformant ce thriller en épopée féministe Coréo-Japonaise. (C'est me semble-t-il la façon pour le réalisateur Coréen de dénoncer la main mise du Japon sur la Corée à travers une guerre de classe où le pauvre essaie d'escroquer le riche) : " je ne suis pas du genre à donner un scénario aux acteurs en disant "Débrouillez-vous!". Je donne aux acteurs un petit espaces de travail. Ici, l'humain est lié au fait que les personnages cachent leur véritable identité et jouent la comédie".

MAD 6

Après avoir renoncé à faire un film en 3D pour des raisons budgétaires, il s'est tourné vers le numérique mais en y ajoutant un objectif anamorphique: "Pour moi la pellicule est toujours supérieure au numérique; si j'avais le choix je tournerais tous mes films sur pellicule. Combiner une caméra numérique avec un objectif ancien crée une image unique qui semble s'adapter au décor d'époque que la chef déco RYU SEON-HEE a du construire sur un plateau plus grand pour,le mouvement de caméra".

le scénario est une adaptation du Roman de SARAH WATERS (2002) "Du bout des doigts" transposé dans la colonisation japonaise des années 30.

mad 1

Dans la première partie du film  la riche Mademoiselle est obsédées par les objets d'art rares: les vases, les peintures Japonaises qui visent à montrer la supériorité de la société Japonaise ancrée dans les traditions qui a du mal a accéder à la modernité et de l'autre côté la servante pauvre qui cherche le moyen de sortir de la pauvreté qui en fait une esclave.

MAD 5

La deuxième partie c'est l'effacement de l'état d'esprit de la demoiselle pour se laisser aller a des amours qui pourrait la rendre libre alors que dans la troisième partie on va voir qui dans ce jeu de dupes sera le dindon de la farce (la bibliothèque obscène sera détruite . Le manipulateur sera manipulé par plus manipulateur que lui). C'est la fin du jeu de massacre. Qui sortira Vainqueur de ces rapports érotique coloniaux des Japonais et Coréens?

MAD 2

Attention Park CHAN-WOOK n'est pas un réalisateur qui fait dans la délicatesse et la subtilité ; c'est un Coréen pas un Japonais.

Durée du film : 2h 25

MAD 0

*

 

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Commentaires
M
Je viens de lire le billet de dasola et je vois que tu le conseilles aussi... Merci poour les conseils ! Vais-je aimer ?
D
Bonsoir Alex, je sors d'une séance de ce film: j'ai adoré. Les scènes érotiques sont très bien filmées. C'est autre chose que Kechiche. Bonne soirée.
y a quoi à chercher ?
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