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26 janvier 2017

CINEMA - UN JOUR DANS LA VIE DE BILLY LYNN : LES FANTASMES DU PATRIOTISME AMERICAINS

 

BILL DEB

 

Les dernières élections présidentielles en Amérique suscitent beaucoup d'interrogations  de part le monde sur la psychologie des américains (aines)quand on voit comment ils mélangent le patriotisme et le divertissement grand spectacle ainsi que l'ambiguité des rapports qu'ils entretiennent avec la guerre et ses soldats.

 

ang lee

A 62 ans ANG LEE le Taïwanais, réalisateur-scénariste qui s'est mis depuis longtemps à l'heure américaine, n'en finit pas de changer de style d'un film à l'autre en diversifiant les genres. On reparlera en fin de commentaire de sa nouvelle expérience sensorielle, mais arrêtons-nous pour commencer sur son dernier film qui pêche par sa dispersion et une narration plate pour sans doute ne pas entrer en conflit avec son public chéri en évitant les débordements.

 

BILL4

 

Certes, la guerre en Irak est un sujet pas facile de prime abord, mais facile pour faire ressortir l'ambiguité des américains, des professionnels, des médias et du spectacle comme des politiques face au rapport qu'ils ont avec la guerre, leurs soldats et leur patriotisme religieux. Dans son film "Un jour dans la vie de Billy LYNN" le réalisateur qui s'est inspiré du livre de BEN FOUNTAIN de 2012 a d'abord cherché à comprendre ce que les soldats américains peuvent vivre en rentrant au pays après une guerre qui a été loin de faire l'unanimité dans le pays et dans le monde, y compris dans des pays alliés, même si ils ont la chance de ne pas avoir été marqué à vie par une blessure handicapante. Il a choisi de décrire à travers son héros la souffrance intérieure qui l'isole et rend difficile un retour à la vie civile. Il y a là, bien souvent, un décalage total et une impossibilité à se rendre compte de ce que c'est le sens de la fraternité et de la solidarité et le vivre ensemble, comme si tout s'était perdu au champ d'honneur à cause des défaites ou des fausses victoires.

 

BILL 10

 

Ang LEE fait ressortir cette mascarade festive organisée par l'Administration BUSH pour justifier de sa guerre en Irak qui a remplie les poches des fabriquants d'armes et de ceux, nombreux, qui ne veulent pas entendre parler de l'interdiction des armes pour les cow-boys civils. Appuyés et soutenus par les médias du spectacle qui trouvent là l'occasion de faire de grandes parades festives pour encore plus se remplir les poches en se servant de la guerre comme prétexte et en faire un outil de propagande joyeuse.

 

BILL7

 

BILLY LYNN (JOE ALWYN) est un jeune homme de 19 ans du texas qui s'est engagé dans un régiment d'infanterie en IRAK; il est nerveux et troublé; sa soeur KATh (KRISTEN STEWART)qui opposée à la guerre en Irak est persuadée que son frère souffre psychologiquement et voudrait le persuader de rester en Amérique en se faisant suivre par un médecin. Lui est partagé entre son patriotisme excessif et son émancipation personnelle car le texas n'a rien à lui offrir pour le sortir de son anonymat.Il part avec son régiment qui est rapidement engagé dans une mission mal préparée, son superieur SHROON(VINCENT DIESEL) est tué mais Billy  voyant son sergent menacé par l'ennemi réussit à se porter à son secours et à lui sauver la vie. Le régiment est ramené au pays pour être traité en Héros. BILLY et ses camarades vont devoir participer à un évènement festif télévisé en assistant à un match national de baseball lors de TRANKSGIVING opposant les cowboys de DALLAS aux BEARS de chicago.Ils sont au garde à vous entourés par des pom pom girls qui se trémoussent dans une ambiance pyrotechnique de feu d'artifice, musique pop, pour transformer l'idée de la guerre en terrain de jeu. Billy se rend compte que lui et ses camarades ne sont que des marionettes dans les mains des gens du spectacle au milieu d'une société où il n'y a pas de place pour eux. Sa déception baisse un moment quand une des pom pom girls: Faison ZORN (MAKENZE LEIGH)lui remue le coeur et sa fibre patriotique. Il sait qu'après cette journée particulière il devra avec son régiment retourner faire la guerre et mettre fin à cette situation artificielle du héros. C'est dans l'amertume que va se conclure la journée de BILLY.

 

BILL3

 

Le metteur en scène s'est servi abondamment des flash backs pour montrer comment et pourquoi Billy s'attache moins au match et revient sur des souvenirs de familles et les moments de guerre qu'il a passé. Ce film montre jusqu'où peut aller la propagande et la manipulation pour faire fantasmer le public des citoyens crédules. Mais ANG LEE, même s'il a reçu par le passé un oscar pour la réalisation, n'est pas COPPOLA, CIMINO ou STONE...

Son budget a été de 40 millions de $.

Durée du Film : 1 heure 50

 

bil 1

 

A propos du numérique :

Au début le cinéma n’était que l’invention technologique d’une « machine à vues » qui produisait des images en série. Pathé à industrialisé cette invention pour en faire une machine-cinéma qui, à partir de prises de vues, étaient transformés dans les « ateliers de pose » en film en série. On sait ce que c’est devenu aujourd’hui. Une des dernières avancées technologiques a été le NUMERIQUE né avec « l’art à l’ordinateur » des années soixante qui s’est inscrit dans la philosophie cybernétique comme un mécanisme de la création artistique. La décennie suivante fut la « Micro- informatique » qui a mis l’ordinateur à la portée d’un plus grand nombre. Les années quatre-vingt ont été marquées par l’arrivée de l’image animé en 3 D qui a apporté du volume permettant d’animer des objets tridimensionnels en donnant à la forme et aux couleurs un mouvement. On a utilisé pour cela la numérisation d’objets réels ou des algorithmes (calcul mathématique), la numérisation pouvant se faire par la pose de capteurs électroniques. La 3D visait à apporter une forme de réalisme au cinéma, il s’est accompagné des « effets spéciaux » dans le but de faire des objets de synthèse des « acteurs véritables » comme dirait SPIELBERG afin de donner à l’écran l’impression que ce que l’on regarde est vrai et réel et que la caméra avait filmée en direct à une époque de la préhistoire par exemple pour les dinosaures. On joue ainsi avec le traitement des images, les incrustations, le découpage à partir du contrôle numérique de la caméra.

Le cinéma Numérique fait donc référence à sa spécificité technique mais pas seulement. Il renvoie à un état de la société où la technologie numérique contrôle la quasi-totalité des activités humaines. Aujourd’hui encore un film de cinéma peut être totalement ou partiellement numérique, mais la pellicule traditionnelle devient de plus en plus rare. C’est pourquoi malgré ses imperfections le cinéma numérique reste le cinéma de l’avenir car moins cher et plus accessible.

Une avancée n’a d’intérêt que si elle apporte un plus au niveau film. L’outil caméra s’adapte aux fonctions de progrès technologiques afin que l’ensemble de cette nouvelle pratique donne de mieux en mieux l’impression de la réalité de ce qui reste une fiction du réel. Ce qui demeure c’est que le cinéma reste un art idéologique qui est pour beaucoup commercial et populaire qui rapporte des produits financiers.

A partir de là, la fabrication de films repose sur des choix idéologiques (sujet, style, forme, sens…) avec au final le montage qui donne une idée de la représentation finale. Rien n’est neutre. Tout relève d’une structure culturelle précise. Le cinéma neutre n’existe pas ; filmer est un choix, ne pas filmer en est un autre mais ce dernier n’est pas neutre ; c’est prendre parti de ne pas exister et de laisser les autres faire. Seul ce qui est mort est neutre, pas la vie. Seule la caméra est neutre car c’est seulement un appareil, un outil utilisable par beaucoup de gens, professionnels ou pas.

Le film "le hobbit" avait augmenter le nombre d'images à 48 par seconde au lieu de 24. Ang LEE a tourné "un jour dans la vie de BILLY LYNN" avec la haute qualité de la 3 D et en y ajoutant la 4 K qui est la très haute résolution qui porte à 120 le nombre d'images seconde au lieu de 24. Cette expérience sensorielle est technique avec l'HIG FRAME RATE TECHNOLOGIE qui en augmentant le nombre d'image par seconde rend le réalisme sensoriel incroyablement émotionnel. Le Hic est que pour l'heure il n'est dans aucune salle de cinéma classique! Si bien que les images de ce film ramené à la 2D devient un capharnaüm Visuel et plat, artificiel et sans perpective.

 

BILL9

 

*

 

 

 

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